Sus aux mentions «Transformé en France»
Les services des fraudes ont décidé de stopper les dérives dans l’étiquetage du porc. Finies, les mentions « Élaboré en France », « Transformé en France », « Tranché en France ».
Dans un courrier en date du 9 février, la DGCCRF précise la conduite à tenir pour une « information objective d’un consommateur moyen ». La mention « Préparé, cuisiné ou transformé, à partir de viande de porc - nom du pays » est autorisée lorsque le pays d’origine des viandes est connu. Dans le cas de mélanges de viandes issues de plusieurs pays, ou lorsque les viandes sont d’origine inconnue, il convient d’indiquer « Préparé, cuisiné ou transformé, à partir de viandes de porc importées ou en provenance de pays de la communauté européenne». Selon la DGCCRF, « cette mention complémentaire permet d’éviter que le consommateur associe le lieu d’origine du produit fini avec celui de la matière première mise en œuvre». Ces dispositions s’appliquent « non seulement aux opérations promotionnelles, mais également dans le cadre de l’étiquetage ».
Les mentions les plus farfelues ont pu circuler. « On a même vu «Mis en barquette en France », note ironiquement Paul Rouche, président délégué du SNCP. Elles se sont multipliées, alors même que la matière première d’origine étrangère n’a fait qu’augmenter. » En 2003, les importations de viande porcine ont atteint 340 000 tonnes. Cela représente une hausse de 9 %, principalement liée à l’Espagne, devenue notre premier fournisseur. Le syndicat des abatteurs-découpeurs de porc (SNCP), ainsi que les fédérations d’éleveurs et de coopératives (FNP et FNCBV) ont alors demandé en décembre une clarification à la DGCCRF.
Un autre chantier est ouvert avec VPF. Cet identifiant est dans le collimateur de Bruxelles. « L’interprofession réfléchit à un ou deux logos eurocompatibles, précise-t-il. Dans tous les pays, le consommateur est informé sur l’origine des produits. En Allemagne, il existe un logo vert, au Royaume-Uni, c’est un tracteur, au Danemark, il y a Danish Crown. Or, à 90 %, le consommateur achète d’abord la viande de son pays. »