Sucre, cacao : un marché largement approvisionné
Les cours du café sont restés déprimés la semaine dernière, malgré un rebond faible et bref en milieu de semaine. Le prix de l'Arabica côté à New York est même tombé jeudi à 159,20 cents la livre, son niveau le plus faible depuis juillet 2014. Les perspectives de pluies se sont confirmées dans les régions productrices au Brésil, premier producteur d'arabica au monde, après quelques craintes de sécheresse les semaines précédentes. Les mouvement sont moins brusques sur le marché du robusta, car les négociants constatent encore des conditions un peu plus sèches dans les zones productrices du Vietnam.
Le cacao s'est encore déprécié la semaine dernière, tombant mercredi à Londres à 1 893 £ la tonne, son niveau le plus faible depuis mi-décembre, et vendredi à New York à 2 682 $ la tonne, au plus bas en un an. Le cours subit la pression d'une production attendue généreuse sans que la demande soit au rendez-vous. Les conditions météorologiques sont conformes à la normale en Afrique de l'Ouest. En Côte d'Ivoire en particulier, si la production est pour l'instant un peu en deçà de celle de l'an passé, elle a tendance à s'intensifier.
Le sucre a baissé la semaine dernière tant à Londres qu'à New York. Il avait atteint la semaine précédente ses plus hauts niveaux en deux mois. Mais des indications d'une surabondance de sucre sur les marchés mondiaux ont fait un peu redescendre les cours. Des études montrent que les producteurs thaïlandais ont beaucoup de sucre à revendre, comme l’Inde, semble-t-il. Les niveaux assez modestes auxquels sont revenus les cours pourraient toutefois commencer à décourager la production au Brésil et dans d’autres pays, ce qui pourrait aider les prix à rebondir.