Sucre, cacao, café : la pluie pèse sur les cours
Les cours du cacao, du café et du sucre ont été sous pression la semaine dernière, du fait d'une météo plus clémente dans les régions productrices, de bon augure pour les rendements des récoltes.
Les prix du cacao ont connu une semaine en dents de scie, grimpant puis s'essoufflant au gré de la météo en Afrique de l'Ouest. Si le vent chaud et sec a tout d’abord été un facteur de soutien des cours, le retour des pluies en Côte d'Ivoire et au Ghana est apparu de bon augure pour la fleuraison des nouveaux plants, ce qui a pesé sur les cours.
Les tarifs du café se sont effondrés, du fait des pluies au Brésil. En outre, les analystes de Volcafe ont publié des estimations optimistes sur la production mondiale. Après un déficit de 8,9 millions de sac sur le marché mondial du café en 2014/2015, seul un petit déficit de 1,4 million de sacs pourrait apparaître.
Les prix du sucre ont eux aussi reculé, malgré un rééquilibrage prévu de l'offre et de la demande cette saison, les marchés restant bien trop approvisionnés pour que les prix puissent rebondir franchement. Après quatre années de surplus, la production et la demande mondiale vont s'équilibrer en 2014/2015, selon l’ISO, qui estime que le surplus d’offre ne devrait pas dépasser les 620 000 tonnes, contre 2,6 Mt en 2013/2014. Dans les prochains mois, le marché pourrait continuer de souffrir car les stocks de sucre demeurent importants, insiste-t-on à l'ISO. Les pluies au Brésil ont également joué un rôle essentiel dans la dégringolade des prix car elles améliorent les perspectives de récoltes de canne qui vont commencer en avril. Même la grève des routiers au Brésil n'a pas semblé être d'un grand secours pour les cours. Son impact sur les prix dépendra toutefois de la durée de la grève.