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Approvisionnement local
Succès grandissant du Bœuf de la Sarthe

Lancé conjointement par les éleveurs sarthois et l’abattoir Charal de Sablé-sur-Sarthe, le Bœuf de la Sarthe connaît un intérêt croissant chez les distributeurs du département.

Une dizaine de magasins proposent le Bœuf de la Sarthe.
© DR

Une dizaine de magasins pour l’instant, peut-être le double dans les 18 prochains mois, la démarche Bœuf de la Sarthe séduit en effet les distributeurs et affiche une croissance de 30 % par an. « Nous avons lancé la démarche conjointement avec les éleveurs il y a près de sept ans. Elle connaît une belle progression actuellement, car les distributeurs sont de plus en plus désireux de mettre en avant la proximité », explique Yannick Duvacher, responsable des achats de l’abattoir Charal de Sablé-sur-Sarthe. Les consommateurs voient systématiquement le nom du producteur sarthois.

Certains magasins (E.Leclerc Allonnes, Auchan Le Mans, Carrefour Le Mans, E.Leclerc La Flèche) et revendeurs (Cosme) se sont impliqués très tôt. « La démarche est proposée à toutes les enseignes, et nous espérons qu’elles vont bientôt toutes nous rejoindre », souhaite Yannick Duvacher qui poursuit : « l’une des explications de la dynamique tient à la forte implication des éleveurs qui se sentent vraiment concernés. Lorsque nos commerciaux bénéficient de leur appui, voire d’une proposition d’animation par les producteurs, ça aide ! »

Il y a réellement du potentiel sur le département

Actuellement, une quinzaine d’animaux par semaine sont estampillés Bœuf de la Sarthe sur les 1 500 que passe l’abattoir. « Nous espérons doubler ce chiffre, car il y a réellement du potentiel sur le département », indique le responsable. Avec un abattage le mardi et le jeudi, les livraisons s’effectuent en carcasse ou en PAD et peuvent, selon les commandes des magasins, être très rapides ou s’étager entre 5 et 10 jours. « Il s’agit vraiment de s’adapter au cas par cas, tant en race qu’en délai de livraison », précise Yannick Duvacher. Certains points de vente veulent même des animaux provenant de leur immédiate proximité.

418 animaux abattus en 2018

Bœuf de la Sarthe privilégie le territoire : les animaux sont nés, élevés, engraissés et abattus en Sarthe, critères auxquels s’ajoute également une commercialisation exclusive sur le département. Pour entrer dans la démarche, les éleveurs doivent être adhérents à l'organisation de producteurs Elvea Sarthe et à la charte de bonnes pratiques d’élevage.

Les animaux sont exclusivement de races à viande (charolais, rouge des prés, limousine, blonde d’Aquitaine, croisés races à viande) et de moins de 10 ans (sauf pour les blondes d’Aquitaine à moins de 12 ans). Les animaux sont classés plutôt U selon la race (U- pour les charolaises et les rouges des prés, R+ pour les limousines, U= pour les blondes d’Aquitaine).

Ils bénéficient d’une plus-value minimale de 20 centimes d’euro par kilogramme de carcasse par rapport à la cotation entrée abattoir Grand Ouest de la semaine précédente (vaches ou bœufs). Elle a même atteint 30 centimes pour les génisses l’an dernier.

En 2018, 418 animaux ont été abattus dans cette démarche dont 380 conformes (+29 % par rapport à 2017) avec 528,4 kg de poids moyen de carcasses. Ils ont été apportés par 106 éleveurs. Les prévisions 2019 prévoient une progression du même ordre que l’an dernier.

« Cela relance l’élevage »

Reconnu comme organisation de producteurs sans transfert de propriété, Elvea Sarthe compte 361 éleveurs adhérents, en Sarthe et dans les départements limitrophes (Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher). Au 1er janvier, le cheptel de vaches (21 947) est en repli de 2,5 % par rapport à 2018 avec, pour 2019, des prévisions de vente en retrait de 3,8 % sur les 21 585 animaux vendus l’an passé. Pour Romuald Martin, président : « en 2018, Elvea Sarthe a permis un soutien financier auprès de ses adhérents de 431 717 euros, à travers les filières et le PCAE, dont plus de 138 000 euros grâce au Bœuf de la Sarthe. Cela relance clairement l’élevage dans le département alors que la décapitalisation inquiète toute la filière ».

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