Signes de qualité : l’Europe revoit sa copie
55% des Grecs, 18 % des Italiens, 12 % des Portugais et seulement 4 % des Français connaissent les sigles AOP et IGP. En moyenne, ce taux de notoriété est de 5,6 % chez les Européens. C’est peu, trop peu, estime en substance la Cour des comptes européenne dans un rapport rendu public le 15 novembre. Elle suggère à la Commission européenne de rechercher des moyens plus efficaces de les faire connaître. Mais Bruxelles suivra-t-elle cette proposition alors que les réponses au livre vert publiées cette semaine sur la promotion des « saveurs » d’Europe montrent des divergences d’opinion fondamentales ? Parmi ces contributions, certains opérateurs estiment en effet que la promotion européenne devrait être d’abord générique sur la marque « Europe » (modes de production soucieux de l’environnement, normes élevées de sécurité…), tandis que d’autres prétendent qu’elle devrait davantage se concentrer sur les indications géographiques. Réponse au premier semestre 2012, dans la communication que la Commission publiera sur le sujet. D’ici là, le nouveau règlement européen sur la qualité sera examiné par le Parlement. Les professionnels ont tenté la semaine dernière à Bruxelles d’expliquer aux députés les points sensibles du projet de Bruxelles, qui restent à éclaircir ou à amender : gestion des volumes pour les appellations d’origine laitières, présence des ingrédients IGP et AOP dans les produits standard ou encore évolution de la STG.