Sensible rebond des cours européens
Depuis la mi-mars, les cours des porcs charcutiers européens sont repartis à la hausse. Une reprise qui s'est traduite par une revalorisation des prix des pièces, tant au sein de l'Union européenne (UE) qu'à l'export. Si nos voisins d'outre-Rhin marquent aujourd'hui le pas, la fermeté pourrait être de mise à moyen terme.
Pour le Marché du porc breton, « le cours avait sûrement trop baissé, du fait de l'émoi et de la panique engendrés par l'embargo russe ». Si les relations entre l'UE et la Russie ne s'améliorent pas, les aléas commerciaux de la Pologne apparaissent moins pénalisants que prévu. Après la découverte de peste porcine africaine dans ce pays en février, Chine, Japon et Corée du Sud ont fermé leurs frontières. Leurs besoins de viande étant intacts, ils se tournent vers d'autres fournisseurs. Or, sur la scène internationale, le porc européen se révèle assez attractif.
Flambée des cours aux États-UnisLes grands bassins de production mondiaux ne semblent pas en mesure de répondre à tous les besoins. Bien que compétitif, le Brésil ne peut à la fois satisfaire son marché intérieur et se développer rapidement à l'export. En parallèle, les prix flambent en Amérique du Nord. Aux États-Unis surtout, au Canada et au Mexique, la production chute suite à la propagation du virus de la diarrhée épidémique porcine. Une tendance qui pourrait s'aggraver ces prochains mois, laissant entrevoir des prix records. Dans cette hypothèse, l'UE pourrait avoir une carte à jouer. Ajoutée à cela une production communautaire annoncée mesurée voire en repli, des prix fermes ne sont pas à exclure à moyen terme.