Semaine hésitante avec les élections américaines
Les récoltes américaines abondantes font toujours le marché en blé tendre, un achat algérien anime celui du blé dur, le fourrager prend le dessus sur le maïs français.
Du 1er au 8 novembre. Les cours du blé tendre ont très légèrement baissé sur la semaine. Le manque d’intérêt pour le blé français, peu compétitif à l’export, persiste. Le marché à terme européen stagne, tandis qu’Euronext et Chicago évoluent dans des marges étroites. Aux États-Unis, les opérateurs craignent la dégradation des cultures de blé d’hiver faute de précipitations dans les jours qui viennent. Les Bourses du Midwest étaient baissières le 8 novembre dans l’attente des résultats de la présidentielle et du rapport de l’USDA. En orge fourragère, le marché est stable dans une ambiance morose.
Côté fondamentaux, en Europe de l’Ouest, des pluies et températures fraîches cette quinzaine devraient améliorer l’emblavement en blé tendre d’hiver, après la sécheresse qui a ralenti les semis. La Russie pourrait récolter 117 millions de tonnes (Mt) de céréales, un pic depuis la chute de l’URSS, et exporter 30 à 35 Mt de grains durant cette campagne. Un élément haussier est apparu : l’association des industries des grains de l’ouest australien a baissé ses estimations de production à 15 Mt de céréales (-11 %) dont 9 Mt de blé (-13,5 %). En France, l’activité portuaire reste calme, malgré un raffermissement des primes, car les produits de qualité sont peu disponibles. La meunerie française a procédé à des achats de compléments, en intérieur, tandis que les industriels espagnols étaient à la recherche de blé tendre dans le Sud-Ouest.
En blé dur, l’Algérie a donné la tendance sur un marché attentiste. Elle a acquis 200 000 tonnes de marchandises à 335-345 dollars/Caf, constituant une référence pour les opérateurs français. Les cotations sont plutôt stables, et le marché très calme. Les volumes peinent à sortir du côté des organismes stockeurs.
Les maïs baissent en France, sous pression du Midwest
Les prix du maïs en France reculent, sous la pression de Chicago et d’un dollar faible. Selon le dernier Crop progress américain, en maïs, les récoltes ont progressé à 86 % contre 91 % l’an dernier. Certains opérateurs de marché parient sur une récolte française autour des 11 Mt, sous l’estimation de FranceAgriMer à 12,2 Mt. Agreste a corrigé ses prévisions de récolte, en baisse pour le maïs grain comme pour le fourrager. Cette dernière production reculerait à 16,3 Mt (contre 16,6 Mt en octobre), soit -5,5 % sur un an et -12 % par rapport à la moyenne quinquennale. Des parcelles destinées initialement au maïs grain pourraient être récoltées en maïs fourrage, certains éleveurs ayant besoin de fourrage, affirme Agreste.