Le Brexit sans accord avec l’UE devient probable
Se préparer à une séparation brutale du Royaume-Uni
Hier, la Chambre des Communes du Royaume-Uni a rejeté le projet d’accord de retrait avec l’Union Européenne présenté par le gouvernement de Theresa May. Quelques jours avant ce vote, les organisations européennes représentatives des agriculteurs, coopératives et industriels de l’agroalimentaires réclamaient une période d’adaptation aux prochaines conditions et procédures douanières. « Des procédures fastidieuses et inévitables, comme les contrôles officiels de marchandises, les inspections sanitaires et phytosanitaires, les certificats vétérinaires et tarifs douaniers vont conduire à allonger les délais de dédouanements et augmenter les coûts des deux côtés », avertissait le communiqué de Copa-Cogeca et Fooddrink Europe. Ces organisations réitéraient aussi leur souhait d’ « éviter à tout prix » un Brexit sans accord. Pour sa part la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) a fait savoir hier qu’elle poursuivrait, en lien les administrations françaises compétentes, le travail entamé depuis plusieurs mois pour accompagner les entreprises et « leur apporter tous les éléments nécessaires pour faire face à cette situation complexe et inédite ». Les autres filières françaises, surtout celles du sucre et des viandes blanches, risquent de voir leurs craintes d’engorgement du marché européen se confirmer dès le 29 mars, date aujourd’hui prévue de la séparation.