Rians monte en gamme avec 9 AOP fromagères
À l’occasion du Sirha, Rians Restauration présentait sa nouvelle gamme de fromages AOP baptisée « sélection crémier ». Une manière de valoriser ces filières de qualité.
Jusqu’à présent, la société Triballat ne faisait pas grand bruit de son plateau de fromages AOP. Propriétaire de quatre fromageries et d’un affineur, la société a souhaité davantage valoriser ses filières de qualité, pour certaines en difficulté. Sous sa marque Rians Restauration, elle a donc conçu une gamme de neuf fromages sous appellation d’origine protégée baptisée « sélection crémier » (sept au lait de chèvre et deux au lait de vache). Elle se compose des AOP Chavignol, Sainte-Maure de Touraine, Valençay, Pouligny-Saint-Pierre, Selles-sur-Cher, Rocamadour, Picodon, Époisses et Langres.
L’affineur Dubois-Boulay (Chavignol, 18), Fromagerie Germain (Chalancey, 52), Fromagerie de la Drôme (Aouste-sur-Sye, 26), La Fromagerie du Quercy (Montfaucon, 46) et la fromagerie d’Anjouin (Anjouin, 36) appartiennent aux Laiteries Hubert Triballat. De son côté, la fromagerie Cloche d’or (Pont-de-Ruan, 37) sera partenaire de la société dans la constitution de cette gamme, en particulier d’un point de vue logistique. « Ce sont des pépites qui dorment. Nous voulons les réveiller pour avoir une gamme prémium et montrer notre savoir-faire de fromager », explique Pierre Filaudeau, directeur marketing de Rians, « il faut avoir une démarche de valorisation des filières AOP dont certaines sont en difficulté ».
Investissement dans l’époisses
Cette gamme sur mesure pour les crémiers et les restaurateurs a donc été lancée à l’occasion du Sirha 2017. L’embauche d’un commercial dédié au développement de cette gamme a été réalisée. Et la société Rians croit au développement des fromages AOP. Elle a notamment investi récemment au sein de la Fromagerie Germain. Créée par Henri Germain en 1921, la fromagerie est spécialisée dans la production d’époisses et de langres. Elle en a fabriqué 900 tonnes l’année dernière, dont 293 tonnes de langres. Sa capacité de production va ainsi augmenter de 50 % grâce à la construction d’un nouvel atelier à quelque 20 km de l’existant. Les travaux ont démarré. L’entreprise envisage une inauguration au cours du dernier trimestre 2017. « Cet investissement montre que nous avons une grande confiance dans le développement de l’époisses et du langres », note Pierre Filaudeau.