Aller au contenu principal

Restauration : baisse des charges, combien ? et pour qui ?

Après l’annonce faite par le Premier ministre de l’allégement de charges de 1,5 Md Eur à destination des restaurateurs, les modalités d’application restent à établir.

Mardi 10 février, l’annonce faite par Jean-Pierre Raffarin a fait grand bruit. Après deux ans de luttes infructueuses pour harmoniser le taux de TVA sur la restauration à la baisse, le Premier ministre a déclaré la mise en place d’un plan de baisse des charges pour la restauration. Jeudi dernier, au Sénat, M. Raffarin a précisé que l’allégement de charges représenterait une ristourne de « 400 euros par mois au moins » pour un salaire moyen d’environ « 1 700 euros». À défaut d’obtenir une diminution de la TVA à 5,5 % pour leurs activités, les restaurateurs bénéficieront donc, à partir du 1er juillet, d’une baisse de charges de 500 M Eur pour l’année 2004, et 1 Md Eur pour 2005, la baisse étant limitée à 18 mois.

Si cette nouvelle est de nature à réjouir le secteur de la restauration, les modalités et le financement de cette mesure restent à définir, tout comme la répartition de ce cadeau fiscal.

Le président de l’UMIH André Daguin, reçu à Matignon par M. Raffarin en présence des secrétaires d’Etat Léon Bertrand (Tourisme) et Renaud Dutreil (PME), a expliqué la semaine dernière que le champ d’application de la baisse de charges ne concernerait que les branches visées par une baisse de la TVA de 19,6 % à 5,5 %. Un tel cas de figure semble exclure la restauration collective et la restauration rapide, dont une partie seulement des activités est taxée à 19,6 %.

Pas de baisse sur la facture du consommateur

Mais contactée à ce sujet, l’UMIH a donné une réponse claire à ce sujet. « Toutes les prestations subissant un taux de TVA de 19,6 % seront touchées par la baisse des charges. Les hôteliers fournissant des repas, les bars d’ambiance, etc. Cette baisse sera également étendue à la restauration rapide, dont la vente sur place est taxée à 19,6 % ». Sur ce sujet, l’UMIH a ajouté que la disparité des taux de TVA appliqués à la restauration rapide allait « poser des problèmes d’application et de répartition, entre la vente sur place (taxée à 19,6 %) et la vente à emporter (bénéficiant d’un taux réduit à 5,5 %)».

Les réunions de travail risquent d’être soutenues jusqu’au 8 mars, date à laquelle le projet devra être bouclé lors d’une nouvelle rencontre avec le Premier ministre. En cas de baisse de la TVA à 5,5 %, les syndicats avaient promis selon une règle des trois tiers, d’embaucher, d’investir dans la modernisation, et de diminuer les prix. « Sans baisse de la TVA, ce dernier point est plus difficile à réaliser », a indiqué M. Daguin.

Dans un premier temps, la priorité sera donc donnée à l’emploi et au personnel. « Un tiers des 200 000 établissements de restauration n’a qu’un seul salarié, et ils ne seront pas oubliés» a ajouté Martine Profichel, de l’UMIH. Après avoir obtenu un abaissement des charges à défaut de celui de la TVA, un nouveau combat s’engage sur les modalités d’application. Réponse le 8 mars.

Rédaction Réussir

Les plus lus

Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 2 août 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés un lundi sur deux et couvre une période de deux semaines.…

Capture TikTok de oldmarriedolympians
Pourquoi les athlètes se plaignent de la nourriture des Jeux olympiques Paris 2024 ?

La France faillit-elle à sa réputation de gastronome ? Oui si l’on en croit les articles de la presse internationale et…

Evolution du prix du porc 56 TMP à Plérin, en euros le kg.
Le prix du porc chute en France, bientôt suivi par le reste de l’UE ?

Si la France était la seule à voir sa référence baisser cette semaine, en parallèle le marché européen du porc donne de nets…

poule au rayon volaille en supermarché
Poules de réforme : « Nous continuons à nous orienter vers l’export » explique Ronald Ajavon

La consommation de poule pondeuse cale en France depuis des années. Rare sont les professionnels qui essayent de relancer la…

viande de boeuf sous vide dans un abattoir
Viande bovine : pourquoi la Méditerranée tire les exportations françaises

Les exportations françaises de viande bovine progressent sur le début 2024, malgré le tassement de l’Italie, notre premier…

billets d'euros
Négociations commerciales : E.Leclerc écope d’une amende de 38 millions d’euros 

E.Leclerc a été sanctionné d’une amende administrative de 38 millions d’euros pour non-respect de la date limite des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio