Oléoprotéagineux
Repli des cours du colza, à l’image du soja
La demande chinoise est pénalisée par l’épidémie de coronavirus. Comme pour les autres grains, la séance du 24 février a été témoin d’une forte baisse des prix, avec l’extension de l’épidémie en Europe.
La demande chinoise est pénalisée par l’épidémie de coronavirus. Comme pour les autres grains, la séance du 24 février a été témoin d’une forte baisse des prix, avec l’extension de l’épidémie en Europe.
Période du 18 au 25 février. Les cotations du colza sur Euronext et le marché physique français ont cédé du terrain d’une semaine sur l’autre, suivant l’effritement de ceux du soja à Chicago. L’épidémie de coronavrius affecte l’activité des fabricants d’aliments pour animaux chinois et donc la demande du pays en protéines, faisant craindre une baisse des exportations depuis les États-Unis. De plus, les récoltes au Brésil et en Argentine s’annoncent très bonnes, alourdissant encore le marché mondial. Enfin, le 24 février a été une journée de forte baisse, les médias recensant une extension de l’épidémie jusqu’en Europe, faisant trembler les marchés financiers. Signalons toutefois que des pluies au Brésil ralentissent à la fois les chargements et la récolte de soja, limitant la baisse des cours de la graine états-unienne. Autre élément de soutien : les chiffres pessimistes publiés par le département américain de l’Agriculture au sujet des réserves états-uniennes pour la campagne 2020-2021 lors d’un forum organisé les 20 et 21 février à Washington. Dans le détail, il les prévoit en repli de 2,86 millions de tonnes (Mt) par rapport à la campagne précédente, à 8,71 Mt, un plus bas depuis quatre ans. En canola, les prix ont également cédé du terrain sur le marché canadien de Winnipeg, les autorités chinoises ayant décidé d’interrompre les négociations avec le Canada au sujet de l’interdiction sur les importations de graines oléagineuses canadiennes, compte tenu de l’épidémie de coronavirus qui occupe les esprits en Chine. En France, l’activité est linéaire, les acheteurs se faisant très discrets. En tournesol, très peu de cotations sont disponibles, pour les mêmes raisons.
Peu de tourteaux de colza sans OGM disponibles
Du côté des tourteaux, les cours étaient sur une tendance haussière durant la semaine 8, tous produits confondus (tournesol, soja, colza). En revanche, la session du 24 février a été marquée par une baisse des cotations, pour les mêmes raisons que les grains (épidémie de coronavirus en Europe). Les acheteurs ne se montraient guère, au vu de la hausse des prix en soja. En colza, la progression des cours se justifiait par le manque d’offre en graines françaises, et donc sans OGM. Les industriels sont en effet obligés de triturer du canola OGM en provenance du Canada notamment. En tournesol, les prix grimpaient également, dans un marché peu actif. Mais la journée du 24 février va peut-être changer la donne. Réponse lors de la semaine 9 !