Rentrée tendue pour l’industrie alimentaire
À l’heure où nous mettons sous presse, le tribunal de commerce de Quimper examine les offres de reprise du pôle frais de Doux. Près de mille emplois sont menacés. L’affaire préoccupe fortement le gouvernement, mais il ne s’agit pas du seul dossier chaud. Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, était ce lundi dans le Gard au chevet de Belvédère Moncigale et des Salins du Midi. D’autres petites entreprises du secteur ont donné des signes de faiblesse cet été. Et tandis que les Français tendent à rationaliser leurs achats alimentaires, l’industrie agroalimentaire voit se profiler de nouvelles hausses des matières premières agricoles. La fédération des industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viandes (Fict) a déjà tiré la sonnette d’alarme, évoquant la baisse de 1,7 % des emplois permanents en 2011. Mêmes inquiétudes du côté des industriels de la viande porcine. « La rentrée est compliquée, source de préoccupation, nous avons plus que jamais intérêt à avoir une réflexion interprofessionnelle. Le maillon industriel souffre et va souffrir dans les mois qui viennent », estime pour sa part Dominique Langlois, président d’Interbev. Les difficultés semblent aussi ressurgir dans la filière laitière (chez Glac par exemple). Si l’on ne peut parler de vague de restructurations à venir, certains industriels de l’agroalimentaire, aux marges souvent faibles, semblent bien traverser une zone de turbulences.