Regain d'intérêt pour l'aquaculture en France
Le projet d'élevage de saumons en circuit fermé de Meralliance avance, confiait Gilles Charpentier, son PDG, fin mai au Seafood. Le financement serait en bonne voie. Mais reste à obtenir le feu vert du groupe Thaï Union Frozen, désormais propriétaire du spécialiste des poissons fumés. Maïsadour (maison mère de Delpeyrat) investit dans une usine d'aliments pour poissons en partenariat avec Aqualande, tandis que Guyader aimerait s'approvisionner davantage en truites élevées en France. Alors que le consommateur français est fortement demandeur de produits locaux et que la baisse de l'euro impacte fortement ses importations, l'industrie française de transformation des produits de la mer s'intéresse de plus en plus à l'aquaculture locale. Pourtant, délaissée par les pouvoirs publics et confrontée à la concurrence des autres usagers des eaux et du territoire, cette activité s'est beaucoup réduite. L'an dernier, 35 000 t de truites ont été élevées en France (contre 33 000 t en 2013). La production marine a stagné à 4 500 t (bar, daurade, maigre, turbot, saumon et sole) tandis que la production d'esturgeons progressait à 298 t pour 20,4 t de caviar. Des chiffres amenés à progresser d'ici à 2020, si la volonté politique affichée depuis 2014 se traduit concrètement sur le terrain. Dans l'attente du programme national opérationnel 2014-2020 pour l'aquaculture, le président du Comité interprofessionnel des produits d'aquaculture (Cipa) veut y croire.