Interprofession
Redonner l’envie du lapin français
La filière lapin essaie de développer la présence du produit en rayon, d’autant plus qu’en restauration elle perd des parts face aux importations chinoises.
La filière lapin essaie de développer la présence du produit en rayon, d’autant plus qu’en restauration elle perd des parts face aux importations chinoises.
Redonner le goût du lapin français, c’est l’objectif de l’interprofession (Clipp) à partir d’une campagne cofinancée par l’Union européenne. Le lapin français souffre de nombreux maux, dont une hausse croissante des importations chinoises, + 174 % au cours des sept premiers mois de l’année sur un an selon l’Itavi d’après DNSCE entre autres. Ces importations sont essentiellement destinées à la restauration hors domicile. Face à cette concurrence bon marché, l’interprofession met en valeur « son mode de production en faveur de pratiques plus durables ». Depuis 2018, « une réflexion globale est engagée sur des logements innovants permettant aux animaux de pouvoir mieux exprimer leurs comportements naturels tout en étant économiquement viables pour les producteurs », ajoute le Clipp. L’interprofession mise aussi sur l’origine France.
Forte déconsommation à domicile
Le débouché de la consommation à domicile est également fragilisé. Les Français déconsomment. Chez les consommateurs, le travail de renouvellement des générations n’a pas été suffisamment fait. Les opérateurs du lapin proposent alors une offre en GMS « bien adaptée à la cuisine quotidienne et aux petits foyers » notamment grâce à la présence de découpe en boucherie et au rayon libre-service/frais emballé. Cependant, en 2022 comparé à 2021, les achats des ménages en découpe ont reculé de 13,4 % face à une hausse des prix de 5 % en rayon d’après l’Itavi.