Établissements scolaires
Recommandations nutritionnelles pour les internes
Les internes consomment la moitié de leurs repas de l’année au lycée. Le GEM-RCN publie une nouvelle fiche dédiée à l’offre alimentaire des internats des établissements scolaires du secondaire qui complète ses recommandations de 2015.
En France, 244 000 élèves sont scolarisés en internat dont une majorité de garçons (57 %) et l’immense majorité en lycée (95 %). Chez les collégiens et les lycéens internes, la contribution de la restauration collective à l’apport alimentaire annuel est nettement supérieure à celle des demi-pensionnaires avec au moins quatre fois plus de repas en collectivité pour les internes. Sur 36 semaines de cours, un demi-pensionnaire consomme 140 déjeuners alors qu’un interne consomme tous ses repas durant 180 jours (trois repas par jour), soit environ 50 % de son alimentation annuelle.
Bien qu’il n’ait plus de statut officiel depuis trois ans, le groupe permanent d’étude des marchés de la restauration collective et de nutrition (GEM-RCN) a continué à travailler et livre donc sa nouvelle fiche concernant les internats des établissements scolaires du second degré. Diététiciennes et responsables n’ont en effet pas voulu abandonner les projets qu’ils avaient engagés dès 2015, dans la continuité de la grande révision des recommandations. « Nous fonctionnons comme avant, en tant que bénévoles de différentes structures afin de produire des recommandations avec un consensus sérieux », explique Jean-Jacques Hazan, qui y représente Agores, association des responsables de la restauration collective territoriale.
En cohérence avec les déjeuners
Sans remettre en cause l’équilibre sur la base de 20 déjeuners successifs, la nouvelle fiche « internats » veut gérer les 20 dîners successifs (ou 16 pour les établissements ouverts 4 soirs par semaine). « Il faut respecter le cadre du midi tout en pensant aux élèves présents le soir même s’ils sont moins nombreux. Cela offre d’ailleurs des opportunités pour d’autres choses, pour faire plaisir en respectant les équilibres comme pour l’éducation aux pratiques alimentaires et de santé publique », poursuit Jean-Jacques Hazan.
Un seul service de viennoiserie par semaine
Les membres du groupe de travail ont constaté un manque de rigueur dans les repas du soir. La nouvelle fiche « internat » vise donc, comme les précédentes, à aider les responsables à disposer d’un cadre nutritionnel plus structuré. Elle détaille des recommandations pratiques : petit-déjeuner avec un seul service de viennoiserie par semaine, alternance de déjeuners et de dîners à 4 ou 5 composantes, goûter au moins deux heures avant le dîner… Sont également précisés les objectifs nutritionnels, l’élaboration d’un plan alimentaire et des menus (avec des exemples) avec les critères associés aux fréquences dans un tableau synthétique et quelques remarques sur les grammages, en particulier pour les formations des filières sportives et des métiers physiques des filières professionnelles.
La fiche est disponible sur le site d’Agores, de l’AFDN et sera mise en ligne progressivement sur les sites des structures ayant participé au groupe de travail.
Le GEM-RCN toujours actif
Construits pour aider les acheteurs publics, les groupes d’études des marchés (GEM) n’existent toutefois plus dans l’observatoire économique de la commande publique (OECP) dépendant du ministère de l’Économie et des Finances, installé en 2016. Certains fonctionnent toujours de manière informelle, comme le GEM-RCN, dédié à la restauration collective et nutrition. Les états généraux de l’alimentation en ont même fait mention, peut-être pour le faire renaître dans un cadre élargi, comme groupe de travail permanent du Conseil national de l’alimentation (CNA). Les dix-sept guides GEM-RCN, dont ses recommandations nutritionnelles remises à jour en 2015, sont toujours en ligne (https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/daj/marches_publics/oeap/gem/nutrition/nutrition.pdf).