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Rebond ou redémarrage à la hausse des cours ?

Le dernier conseil céréales s'est interrogé sur la durabilité de la hausse du prix des céréales enregistrée depuis octobre. Dans le même temps, CIC, USDA et les bilans prévisionnels de FranceAgriMer, confirment les larges disponibilités qui en font douter.

Période du 12 au 18 novembre. Lors de son dernier conseil céréales du 12 novembre, France AgriMer se posait la question de savoir si la remontée des prix mondiaux des céréales enregistée en octobre (+3 % pour le blé et +11 % pour le maïs) constituait un simple rebond conjoncturel ou un redémarrage à la hausse. Ce raffermissement s'est prolongé jusqu'à présent, mais les fondamentaux, à savoir les larges disponibilités et les prévisions de stocks confirmées par le CIC (Conseil international des céréales) et l'USDA (département américain à l'agriculture), inciteraient plutôt à l'imputer à des facteurs conjoncturels. Parmi ceux-ci, la tension géopolitique persistante, le weather market avec la vague de froid et les problèmes logistiques aux États-Unis. Des raisons plus objectives justifient néanmoins cette tendance soutenue : en premier lieu une demande internationale active qui s'illustre sur le marché européen par les prises de certificats d'exportation de blé atteignant, depuis le début de la campagne, 10,9 millions de tonnes (Mt) soit 900000 tonnes de plus que l'an passé, même date. Dans ce chiffre, la France est créditée de 3 Mt, soit 28 % du total de l'Union européenne. Elle est talonnée par la Roumanie, à 26 % de parts du marché. On fera le même constat pour l'orge avec 27 % des certificats attribués à la France et 21 % à la Roumanie/Bulgarie. Les exportations céréalières françaises sont de plus en plus exposées à la concurrence de nos partenaires européens ; le temps de l'hégémonie est passé. En ce début de semaine 47, le contrat blé sur Euronext accuse un recul lié à des raisons techniques, mais le marché physique se maintient dans ses plus hauts depuis août, à 174 euros rendu Rouen en 76/220/11.

Plan de trois ans annoncé pour le blé dur

À La Pallice, où la qualité globale de l'offre est supérieure, le prix atteignait 190 euros. L'éventail des prix est aussi ouvert que celui des qualités. Les blés fourragers et « ceux du marais » trouvent un bon débouché vers l'UE, notamment l'Espagne. L'orge de mouture accuse un petit repli, mais cote encore 162 euros rendu Rouen, restant à un niveau trop élevé sur le marché intérieur pour rivaliser avec le blé fourrager et surtout le maïs à 146 euros départ Eure-et-Loir. Un maïs concurrentiel jusqu'à présent sur le marché de l'Union européenne ; mais la taxe à l'import en provenance des pays tiers, ramenée à 0, risque de compromettre cette compétitivité face à l'Ukraine. Les cours du blé dur ne se détendent pas ; FranceAgriMer prépare un plan de trois ans pour relancer cette culture, en crise mondiale cette campagne.

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