Qui va représenter l’organisation des fruits et légumes ?
Entre structures en voie de disparition mais toujours existantes et représentations en voie de création mais toujours embryonnaires, le secteur ne manque pas d’organisations à sigles barbares. Mais on va vers une clarification.
Depuis plusieurs mois, les représentants de l’organisation économique des fruits et légumes sont en ébullition. Si les comités économiques sont sur le point de disparaître (il faudra une modification du code rural), leur fédération, Fedecom, est encore bien présente. En parallèle, la nouvelle constitution des associations de producteurs nationales par produits a entraîné la création du Gefel (Gouvernance économique des fruits et légumes) qui rassemblait, à sa création le 13 novembre dernier, 7 associations d’organisations de producteurs (AOP) produits : pomme-poire, endive, abricot, cerise, tomate-concombre, raisin de table, pêche-nectarine. Plusieurs comités de bassins continuent parallèlement leur mission sous des appellations différentes (IDfel, Apfelso, Cerafel...).
Depuis le 1er janvier 2009, l’OCM fruits et légumes a entraîné le remaniement de l’organisation économique de la filière, les sections nationales produits ayant dans la plupart des cas laissé place aux « AOP produits ». Spécificité française, cette nouvelle organisation a fait des remous. Selon Julien Turenne, adjoint au sous-directeur des produits et marchés au ministère de l’Agriculture, qui s’exprimait à l’assemblée générale de Felcoop (Fédération des coopératives de F & L) mi-avril à Paris, « le Gefel est un interlocuteur précieux. L’objectif, c’est le développement d’une structuration par produits ; des AOP nationales sont en cours de reconnaissance. Il existe des structures régionales reconnues en tant qu’AOP à vocation complémentaire et nous invitons leurs responsables à proposer d’autres AOP nationales. Le Gefel sera l’interlocuteur reconnu par les pouvoirs publics et a vocation à rejoindre Interfel et le CTIFL. ».
Clarifier la situation
« Normalement, Interfel doit modifier les statuts pour faire rentrer le Gefel en son sein, a expliqué Pierre Diot, le président du Gefel, le 7 avril. Il faut une majorité des deux tiers, et pour cela, il faut que les familles soient d’accord. Une rencontre avait lieu le 12 avril entre le Gefel et Fedecom pour clarifier la situation. Nous avons changé les statuts du Gefel afin d’intégrer certains bassins de production notamment en tenant compte de la représentativité à hauteur du chiffre d’affaires. » Pour l’heure, rien n’est tranché. L’assemblée générale d’Interfel devrait être ordinaire sans changement de statuts. Mais à ce jour, aucune date n’est fixée...