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Consommation
Quels moteurs de choix dans le monde ?

Connaître les attentes des consommateurs est nécessaire pour les satisfaire. Or, celles-ci sont très différentes d’un pays à l’autre comme d’un produit à l’autre.

20 % des Allemands se soucient du bien-être animal , 1 % des Japonais.
© DR

L’organisme britannique AHDB a publié une étude sur les priorités des consommateurs lorsqu’ils choisissent des produits alimentaires dans neuf pays différents. Les Chinois se distinguent par une très nette préoccupation pour la sécurité alimentaire, après les nombreux scandales qu’ils ont traversés. Les Japonais accordent, eux, une importance particulière aux prix des produits. Enfin, Français, Canadiens, Allemands, Américains, Indiens, Émiratis et Saoudiens disent privilégier avant tout la qualité. Une uniformité qui cache une disparité d’appréciation de ce qu’est la qualité d’un produit.

Des perceptions variées de la qualité

Pour les Français, la qualité d’un produit est déterminée par l’origine de celui-ci, tandis que pour un Saoudien ou un Émirati, c’est la date limite de consommation (DLC) qui est le meilleur facteur pour juger un produit. Elle est un indicateur objectif de la fraîcheur d’un produit aux yeux des acheteurs. Les Allemands s’attardent avant tout sur l’apparence, tandis que les Indiens inspectent les vertus du produit sur leur santé. Cette perception peut être affinée selon les produits.

Pour juger de la qualité de la viande, un Français s’appuie d’abord sur l’origine, puis l’apparence et le goût. Un Indien préfère se pencher sur les vertus nutritionnelles, la sécurité sanitaire et la DLC. Dans l’ensemble, les trois clés pour la viande sont la fraîcheur, la sécurité et le goût.

Les produits laitiers sont jugés globalement selon les mêmes priorités, si ce n’est que la DLC est la priorité pour la moitié des consommateurs. Développer la logistique à l’export et produire des emballages qui conservent les aliments plus longtemps sont donc des clés pour gagner en compétitivité face à la concurrence internationale.

Pour les fruits et légumes, la DLC a beaucoup moins d’importance pour les consommateurs, qui se sentent capables de juger par eux-mêmes de la fraîcheur d’un produit. Le goût et l’apparence sont les principaux critères de choix.

La moitié des consommateurs inquiets de la sécurité

Pour 53 % des consommateurs interrogés dans le monde, la formule « je m’inquiète souvent que les produits alimentaires ne soient pas sûrs à manger » a été sélectionnée. Cette part monte notamment à 82 % chez les Chinois, 73 % pour les Émiratis, 62 % pour les Indiens. Seuls 40 % des Français se disent inquiets, 36 % des Japonais et 31 % des Canadiens. Les exportateurs français doivent par conséquent mettre en avant leurs démarches qualité, en particulier dans les pays du Golfe et en Asie. Et ce, d’autant plus que sur ces marchés, les consommateurs associent sécurité sanitaire et prix plus élevés, ce qui peut permettre aux produits français de justifier leur place sur les étals bien que vendus plus cher que les marchandises produites localement.

En Chine, en Inde et aux Émirats arabes unis, l’effet des produits alimentaires sur la santé est aussi un critère primordial. Deux facteurs sont importants : l’origine bien établie et la naturalité du produit (non transformé). En revanche, le label biologique est rarement cité, et n’apparaît que dans le cas des fruits et légumes, et encore, en quatrième position.

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