Que veut le consommateur ?
« Personne ne peut accepter que la consommation de fruits baisse chez les enfants », a déclaré Bruno Le Maire lors du congrès des producteurs de fruits (FNPF), le 26 janvier dernier. Alors que l’intérêt de consommer des fruits et légumes frais pour la santé est reconnu par les Français, force est de constater que les chiffres des achats des ménages ne sont pas bons. Certes, la consommation de fruits et légumes frais et transformés est restée relativement stable en volume depuis 2006. Mais dans le détail, on voit pour les légumes que la part des achats en frais a reculé (68,2 % en 2007 contre 73,2 % en 1997) au profit des surgelés (10,9 % contre 7,5 %). La consommation des fruits frais, elle, s’est stabilisée autour de 2,2 Mt alors que le segment des compotes en gourde, par exemple, enregistre une croissance à deux chiffres (source FranceAgriMer).
« On n’a pas réussi à répondre à l’attente du consommateur », a lancé Bruno Le Maire aux producteurs de fruits frais. Citant la pomme du Limousin ou la mirabelle de Lorraine en exemple, il a appelé « à plus de valorisation » et « de reconnaissance du produit ». Toutefois, l’engouement pour le fruit ou le légume transformé, apprécié par le consommateur car pratique, ne devrait pas se démentir. La production a peut-être tout intérêt à aborder ce débouché avec plus de considération.