Quand l’importation fait défaut
De la réduction des quotas européens de sucre alimentaire pour les récoltes de 2006 à 2009 a résulté la baisse de la production et des exportations hors UE de sucre de betterave. Les 27 doivent désormais importer 20 % de leur consommation alimentaire. Une large partie de cet appoint est attendu des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et PMA (pays les moins avancés) bénéficiant de prix garantis. Mais la flambée du prix mondial en 2011 a conduit ces fournisseurs privilégiés à se détourner du marché européen, devenu moins attractif. Le comité de gestion de la Commission européenne a mis sur le marché alimentaire 500 000 tonnes de sucre hors quotas au titre de la campagne 2010-2011.
Il a ensuite favorisé l’importation de 850 000 t du marché mondial, « mettant ainsi à mal la préférence communautaire », regrette la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). Les importations alimentaires se sont élevées à 3,6 millions de tonnes (contre 3 millions pour 2009-2010). La CGB estime que les mesures de gestion ont permis d’augmenter significativement le stock privé de sucre en fin de campagne à environ 1,7 million de tonnes.