Prudence des vendeurs et des acheteurs
Le CIC, Conseil international des céréales, dans son rapport mensuel du 28 mai, a revu en légère hausse ses prévisions de récolte céréalière mondiale pour la campagne 2020-2021. La production de blé passe de 764 à 766 Mt, celle de maïs, de 1168 à 1169 Mt, le colza, par contre étant ajusté en baisse de 1 Mt, à 363 Mt. Les prévisions pour l’UE ne vont pas dans le même sens compte tenu de la situation climatique toujours marquée par le déficit hydrique. En France, notamment, à quelques semaines d’une moisson qui s’annonce précoce, producteurs et opérateurs montrent une grande prudence dans l’engagement pour la nouvelle campagne de blé, le manque d’affaires rendant les cours plus sensibles à la baisse de Chicago, hier. Une baisse imputable, une fois de plus aux tensions sino-américaines ; on n’en sort pas. L’appel d’offres lancé par l’Égypte a été remporté par l’Ukraine. La Chine continue de soutenir le moral des exportateurs d’orge fourragère et brassicole, mais c’est le marché du maïs qui fait preuve du plus de dynamisme, soutenu en prochaine récolte par l’active demande des FAB. Ses prix ont nettement progressé tant sur le physique que sur Euronext, mais la tendance pourrait se ralentir avec un resserrement entre les cours du blé et du maïs. Malgré la brouille, le soja américain part vers la Chine ; ses prix montent et tirent ceux du colza.