Consommation
Proximité et qualité, priorités pour les Français
La situation économique française s’est améliorée ce qui permet aux consommateurs d’afficher de nouvelles priorités lorsqu’ils choisissent où ils vont faire leurs courses.
Les deux tiers des Français privilégient la proximité comme premier ou second critère pour choisir un magasin où faire leurs courses alimentaires, ils n’étaient que 55 % en 2012, selon une étude Crédoc sur les habitudes de consommation en 2017. Cette recherche de proximité est à mettre sur le compte d’un besoin de réassurance, analyse le Crédoc. Le critère du prix perd du terrain, puisque seuls 33 % des Français affirment chercher le magasin le moins cher, c’est 6 % de moins qu’en 2012. 31 % cherchent un large de choix, autant qu’en 2012, mais le côté agréable du point de vente a bondi de la sixième à la quatrième place (22 % contre 15 % il y a cinq ans). En cinquième place, la rapidité (18 % contre 21 % en 2012) et en sixième, les considérations pratiques, comme la présence d’un parking (18 % contre 24 %).
Fréquenter plusieurs magasins
Pour répondre à sa quête de qualité, le consommateur n’hésite pas à multiplier les lieux d’approvisionnement. En 2017, 57 % des Français ont fait leurs courses dans plus de cinq circuits de distribution, contre 39 % en 2012. Ils sont même 22 % à fréquenter plus de sept types de commerces alimentaires (10 % en 2012). Selon le produit recherché, les ménages vont choisir un point d’achat différent pour trouver la meilleure qualité, plutôt que de ne fréquenter qu’une grande surface généraliste. Cette fragmentation des achats se traduit aussi par une fréquentation hebdomadaire en hausse dans tous les circuits, hormis les magasins de surgelés. Les ménages privilégient des courses d’appoint régulières dans plusieurs commerces plutôt qu’un seul acte plus important et moins fréquent.
Le e-commerce en hausse, les marchés forains en baisse
Pour 6 % des individus, leurs achats sont effectués sur Internet pour une livraison à domicile au moins une fois par mois, c’est le double de 2012. Quant au drive, sa progression est encore plus spectaculaire, puisque 16 % des consommateurs l’ont choisi au moins une fois par mois en 2017, contre 7 % il y a cinq ans. Ce sont les jeunes générations et les couples avec enfants, qui ne veulent pas perdre leur temps à faire les courses, qui le plébiscitent. L’apparition des drives piétons, dans les centres-villes, devrait séduire les jeunes urbains non motorisés dans les années à venir.
Si les trois quarts des Français fréquentaient les marchés forains en 2012 (76 %), ils ne sont plus que 68 % en 2017. Une érosion que le Crédoc explique par l’essor des magasins spécialisés de type Grand Frais, Biocoop ou Nature en ville. Les marchés n’ont plus l’apanage des produis frais et certains consommateurs jugent leur image prix mauvaise. De plus, les adeptes des marchés sont souvent des familles de plus de trois enfants, or, elles tendent à fréquenter davantage les drives.
Du côté des petits commerces, la tendance est à la progression. En cinq ans, la part des personnes ayant déclaré fréquenter au moins une fois par mois les commerces de proximité a augmenté de 6 points, à 35 %. La hausse atteint 7 points pour les supérettes (35 %) et 4 points pour les épiceries (34 %).