Produits laitiers : un marché dans l’expectative
Après s’être repliés ces dernières semaines, les cours des produits laitiers industriels tendent désormais à se stabiliser. Beurre, poudres et fromages voient leurs tarifs sensiblement se maintenir, faute de certitudes quant à l’orientation du commerce à court terme. Les opérateurs sont dans l’expectative, attendant de mieux connaître le niveau de l’offre comme de la demande ces prochaines semaines, en raison notamment de la fin des quotas.
Pour le moment, la collecte laitière française demeure contenue. En semaine 13, juste avant le début de la nouvelle campagne, selon FranceAgriMer, elle ne progressait que de 0,1 % en sept jours et restait 4,6 % sous son niveau de l’année dernière. A l’échelle communautaire, selon le Clal, les prévisions sont à la poursuite d’une hausse modérée de la production jusqu’en mai voire cet été, pour ensuite augmenter plus sensiblement. Pour l’ensemble de l’année 2015, les estimations sont à une hausse de 0,4 % seulement. Aux États-Unis, alors que la collecte s’est avérée très soutenue sur les premiers mois de l’hiver, le rythme de croissance se révèle désormais plus modéré. En Océanie, alors que les disponibilités australiennes demeurent fermement orientées, l’heure est à la baisse en Nouvelle-Zélande depuis février. Ainsi, dans l’hypothèse de conditions météo normales, la production cumulée de l’Union européenne, des États-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande pour l’année 2015 pourrait atteindre 276 millions de tonne, contre 271,6 Mt en 2014.