Faible collecte et exportations limitées
Produits laitiers : les perspectives européennes restent ternes
La Commission européenne vient de publier ses perspectives à court terme pour le secteur laitier. La collecte devrait être peu évolutive en 2021 (+0,3 %), la baisse du cheptel laitier compensant la hausse des rendements. En 2022, elle estime que la croissance pourrait être une plus forte (+0,6 %) grâce à la progression des rendements qui cette fois compenserait la poursuite du recul du nombre de vaches. Les prix du lait, ont peu bougé depuis avril se situant en moyenne 9 % au-dessus de leur niveau d’un an plus tôt. La Commission semble exclure une nette remontée des prix dans un contexte de marché international assez peu dynamique. En effet, la demande pourrait ralentir à l’export sur certains marchés sensibles aux prix, ainsi que peut-être vers la Chine.
En fromage, les exportations devraient être dynamiques grâce au retour progressif de la demande de la restauration hors foyer, débouché qui utilise beaucoup de fromage-ingrédients. En revanche, les envois de beurre devraient reculer (-7 % en 2021) sous l’effet de la hausse des prix. Après avoir reculé en première partie d’année, les envois de poudre de lait écrémé pourraient se ressaisir au second semestre, sous l’effet d’une reprise des fabrications. Les ventes sont dynamiques vers la Chine, l’Indonésie, les Philippines et le Yémen. L’origine UE est peu compétitive. Néanmoins, les envois pourraient progresser de 3 % en 2022 grâce à une hausse de l’offre et de la demande.