Produits de la mer : une filière française fragile
Le 24 avril s’ouvrira à Bruxelles le salon professionnel international pour la filière des produits de la pêche et de l’aquaculture. Les acheteurs du secteur seront à ce rendez-vous essentiel, mais certains transformateurs, français notamment, n’exposeront plus pour raisons financières. En 2011, les échanges mondiaux des produits aquatiques ont grimpé de 17 % en valeur, face à l’envolée des prix des principaux produits échangés. La pêche française pèse peu dans ces échanges. Elle a connu un bon exercice 2011 grâce au retour de la ressource. Toutefois, les ports méditerranéens n’ont pas bénéficié de cette embellie et ils demandent même aujourd’hui qu’on leur attribue des aides pour arrêts temporaires de pêche. Sur l’ensemble des ports français, la hausse du prix du gasoil commence aussi à ternir sérieusement le bon bilan de l’an passé. Mais, bonne nouvelle, la filière de la pêche française a réussi à s’organiser et prépare un plan de communication conséquent autour du « Pavillon France ». La transformation française, qui utilise peu de poissons pêchés en France, en bénéficiera-t-elle ? Ses marges fondent, entre les hausses du prix du poisson et une consommation faible. Face à la montée en puissance d’acteurs asiatiques (Nissui acquéreur de Cité marine, Thai Union Frozen Products propriétaire de Petit Navire, ou Pacific Andes à la tête d’Icelandic), des PME françaises ont peur de ne pas faire le poids. Les inquiétudes se portent aussi sur l’avenir d’Iglo et de Findus France.