Filières animales : les 40 plus grands fabricants mondiaux menacés par le changement climatique
Le fonds d’investissement FAIRR met en garde contre les risques climatiques qui pourraient faire plonger les résultats économiques des multinationales de la viande, des œufs et des produits laitiers d’ici à 2030.
Le fonds d’investissement FAIRR met en garde contre les risques climatiques qui pourraient faire plonger les résultats économiques des multinationales de la viande, des œufs et des produits laitiers d’ici à 2030.
23,7 milliards de dollars, c’est ce que pourrait coûter dans 10 ans le changement climatique aux plus grandes entreprises du secteur des productions animales, selon le fonds d’investissement FAIRR.
Ce fonds, présidé par Jeremy Coller et qui pèse pour 70 000 milliards de dollars d’actifs investis, a lancé un outil afin de fournir aux investisseurs des données sur le risque climatique et les entreprises de la viande, des œufs et des produits laitiers. L’initiative FAIRR vise notamment à exposer les risques qu’encourent les entreprises du secteur animal et mettre en avant les opportunités dans le végétal. L'outil Climate Risk de FAIRR estime une baisse totale de 23,7 milliards de dollars du bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) en 2030 par rapport aux niveaux de 2020 pour les 40 plus grands fabricants de produits animaux, ce qui ferait basculer 20 d'entre eux en pertes nettes. Les entreprises les plus exposées sont JBS (Brésil), Tyson Foods (États-Unis), le spécialiste chinois du porc WH Group (Chine) et le producteur d’œufs Cal-Maine (États-Unis)
Quel scenario utilise l’outil ?
En projetant un réchauffement climatique de 2°C, probable aux yeux des rapports du GIEC, et une poursuite des tendances actuelles pour la consommation des produits animaux, l’outil estime que les coûts liés au climat vont augmenter de 9 %. Les prix de l’alimentation animale devraient ainsi progresser de 5 % et la mise en place de taxe carbone compter pour 4 % de plus. Les entreprises nord-américaines seraient les plus durement touchées, avec une baisse des marges bénéficiaires de 11 % en moyenne en 2030 par rapport à 2020 parmi les 6 entreprises analysées, en raison d'une augmentation de coûts de 15 % en moyenne. Le fonds FAIRR ne mentionne aucune entreprise européenne dans son communiqué de presse.