Pression de la prochaine récolte
À l’approche de la nouvelle campagne, les opérateurs sont plus sensibles aux prévisions de récolte et à la météo. Ces observations vont parfois à l’encontre des fondamentaux. Euronext et le marché physique ont décroché hier, alors que l’activité d’export — motif de soutien du marché du blé — ne se démentait pas. Le mouvement est parti de Chicago qui a réagi à des prévisions en hausse de la production russe et à la bonne présentation des cultures dans l’hémisphère Nord. Les coopératives agricoles allemandes annoncent une augmentation de 20 % la moisson outre-Rhin. La baisse de la place américaine a prévalu sur les belles performances de l’exportation de l’UE qui a pratiquement rattrapé le retard des ventes aux pays tiers avec 16,1 Mt, grâce aux exportations françaises (+1,5 Mt depuis le début de la campagne à 7,67 Mt). Le récent achat algérien de 540 000 t, dont une large part sera réalisée en origine France vient renforcer la performance française. La baisse de l’orge s’inscrit dans le sillage de celle du blé, mais obéit aussi au manque d’affaires. Le maïs français, continue de subir la concurrence ukrainienne, évoluant peu dans un marché réduit.