Viande
Pourquoi la production de veau de boucherie va s’effondrer au Pays-Bas ?
La production de viande de veau est restée stable aux Pays-Bas en 2022 mais elle pourrait s’effondrer d’ici dix ans à cause des contraintes environnementales.
La production de viande de veau est restée stable aux Pays-Bas en 2022 mais elle pourrait s’effondrer d’ici dix ans à cause des contraintes environnementales.
Les Pays-Bas ont produit 222 000 tonnes équivalent carcasse (téc) de viande de veau en 2022, confortant leur place de premier producteur européen devant la France et ses 164 000 téc d’après les données de l’Idele. 35 % des veaux abattus en Europe le sont aux Pays-Bas. Si la production néerlandaise est restée stable sur un an en volume, le nombre d’animaux abattus a néanmoins progressé de 4 % (1,454 million de têtes). La bonne demande européenne liée à la réouverture de la restauration commerciale et collective post Covid a en effet poussé les engraisseurs à sortir les animaux plus tôt. Les prix ont progressé et « à 5,86 €/kg éc, la cotation annuelle du veau gras néerlandais a bondi de +1,15 € d’une année sur l’autre (+24% /2021 et +40% /2020) » détaille l’Idele.
Une production menacée rapidement
Comme le gouvernement néerlandais a pour objectif de réduire de 30 % les émissions de nitrates liées à l’élevage d’ici 2035, « la production de veau de boucherie pourrait reculer, de -10 à -15% selon Rabobank » relaie l’Idele.
Un marché pour l’heure équilibré
Ces dernières semaines, les prix des veaux de boucherie restaient fermes aux Pays-Bas. Les engraisseurs gèrent avec attention l’équilibre de marché pour éviter le recours à la congélation, qui ne serait pas pertinent du point de vue économique du fait de l’envolée des coûts de l’énergie.