Poule de réforme : ambiance plombée
Depuis la dévaluation du Naira nigérien, qui a perdu 30 % de sa valeur face au dollar le 20 juin, les importations de ce pays ont fortement chuté, d’autant plus que les droits de douane ont progressé. Pour les abattoirs français qui expédient leurs poules vers ce pays via le Bénin, la situation est compliquée. Les échanges devraient être très limités tout l’été, tandis que le marché du frais est traditionnellement inexistant à cette date. Dans ce contexte, et alors que certains ont déjà des stocks préoccupants, les abattoirs ralentissent nettement le rythme. Des lots sont décalés ou repoussés. Certains transporteurs peinent à placer les poules et des éleveurs se voient contraints de payer les coûts de transport. En parallèle, une des dispositions de la loi Macron entrant en vigueur au 1er juillet oblige les transporteurs étrangers à rémunérer les conducteurs au Smic français lorsqu’ils circulent dans l’Hexagone. Dans certains cas, les coûts de transport sont considérablement alourdis, or vu le peu de marge sur la poule en ce moment, certains acheteurs étrangers ont préféré annuler leurs commandes.
En poules de reproduction, la situation n’est pas meilleure. Les lots à réformer sont nombreux et les abattoirs ne cherchent pas de poules. Les cours sont toujours sous pression.