Poudres de lait : des stocks chinois abondants
Le marché des produits laitiers est resté baissier cette semaine, sur fond de demande modeste. En Russie, les achats restent très limitée du fait de la crise et de l’embargo, et que les achats chinois sont bien plus modérés que l’an passé. Le bureau chinois de l’USDA a d’ailleurs revu à la hausse ses estimations de stocks de poudre de lait, à 300 000 t (contre 154 000 t pour la précédente estimation). Les prévisions sur les importations chinoises ont donc été revues en baisse de 33 % pour 2015. La Chine comptant pour le tiers des achats mondiaux de poudres de lait, le marché de la poudre de lait se montre très touché par cette estimation et les cours ont baissé en France comme sur les marchés mondiaux.
Le beurre s’en tire mieux que la poudre puisque la consommation de matière grasse est assez dynamique en Europe et progresse aux dépens des matières grasses allégées.
La production laitière européenne, débarrassée du joug des quotas laitiers et bénéficiant d’une météo favorable, commence à décoller. La collecte ces dernières semaines a dépassé son niveau de l’an dernier en Allemagne, en Pologne, au Royaume-Uni (+1,5 % en avril selon AHDB Dairy) et au Danemark. En Irlande comme aux Pays-Bas, les volumes décollent. Même la France renoue avec les niveaux de l’an dernier. Dans ce contexte d’encombrement, les prix du lait s’orientent à la baisse dans de nombreux pays membres.