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Consommation
Portrait robot d'un hyper consommateur de viande

Le récent sondage Ifop pour Darwin Nutrition met les pieds dans le plat. Les grands consommateurs de viande seraient plutôt des hommes de droite. Détails.

 

56 % des hommes interrogés se qualifient eux-mêmes de « viandards »,
56 % des hommes interrogés se qualifient eux-mêmes de « viandards »
© emerson-vieira

La consommation de viande est-elle liée à notre genre et notre orientation politique ? C’est une des questions qui ont défrayé la chronique cet été dans la foulée des déclarations de l’écologiste Sandrine Rousseau. L'Ifop a mené une enquête pour Darwin Nutrition, auprès d’un échantillon de 2 033 hommes, représentatif de la population masculine française âgée de 18 ans et plus.

Les hommes mangent plus de viande que les femmes

L’étude rappelle les données Inca 3, les hommes consomment plus de viande que les femmes : 61,2 g par jour pour les hommes, 34,1 g par jour pour les femmes. Ils sont aussi plus représentés dans les gros consommateurs, soit plus de 500 g, plus que les recommandations officielles : 41 % dépassent les recommandations contre 24 % des femmes.

Les grands consommateurs de viande votent plus à droite

56 % des hommes interrogés se qualifient eux-mêmes de « viandards », dont 18 % de « très viandards ». Parmi ces derniers, plus du tiers se déclare d’extrême-droite.

Pour François Kraus de l’ifop, ceci s’explique car la viande reste un synonyme de force et de puissance, et revendiquer ce goût permet aussi de se poser en tant que transgresseur du « politiquement correct alimentaire ».

C’est aussi à l’extrême droite qu’on trouve le plus de consommateurs insouciants de viande : 54 % des hommes déclarant voter RN consomment de la viande « sans jamais se soucier de la fréquence ».

81 % des électeurs EELV font attention à la fréquence de leur consommation de viande

A contrario 27 % des électeurs de Yannick Jadot déclarent en consommer le moins possible, comme 18 % de ceux ayant choisi Jean-Luc Mélenchon et 11 % pour les votants pour Valérie Pécresse.

Les "viandards" et les chasseurs sont plus sexistes

L’Ifop s’est penché sur le degré d’adhésion aux stéréotypes sexistes, en testant plusieurs affirmations sur la place des femmes dans la société, au sein du couple et la tolérance aux violences sexuelles. Alors que seulement 4 % des Français adhèrent à tous les stéréotypes testés, ce chiffre monte à 10% des hommes se positionnant très à gauche, 20% des chasseurs, et 40 % des consommateurs quotidien de viande bovine.

« 47% des consommateurs quotidiens de bœuf sont d’accord avec l’affirmation « Dans un couple, il est normal que la femme effectue plus d’activités ménagères que l’homme », contre 16% hommes n’en mangeant pas, ou une fois par semaine. » révèle l’Institut.

Téléchargez l’étude complète.

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