Viande
Porc : des promotions très agressives
Malgré les récentes discussions de filière et le besoin des opérateurs de redorer l’image de la viande de porc, l’année commence par des prix quasiment bradés.
Malgré les récentes discussions de filière et le besoin des opérateurs de redorer l’image de la viande de porc, l’année commence par des prix quasiment bradés.
« C’est un peu n’importe quoi cette année », s’exclame Paul Rouche, directeur délégué de Culture Viande, à l’évocation des promotions qui se sont pour la plupart tenues la semaine dernière en grande distribution. 1,99 €/kg la demi-longe tranchée à Carrefour et les côtes de porc à Système U, 1,69 €/kg la caissette de près de 2,5 kg de côtes de porc chez E.Leclerc ; des exemples qui soulignent la détermination des enseignes à faire revenir au plus vite les Français dans leurs rayons. Avec de tels prix catalogue, les éleveurs et les bouchers charcutiers s’indignent, tandis que les consommateurs se demandent si le produit présenté est de la même qualité que celui proposé 3 à 4 fois plus cher habituellement, relaie-t-on à Culture Viande.
« Alors que le plan filière a été mis en place pour revaloriser l’image et proposer des produits plus qualitatifs, on commence l’année à l’envers, regrette Paul Rouche, c’est ce que l’on voulait éviter en demandant l’arrêt de la réglementation des promotions au profit d’un accord interprofessionnel qui laisserait la liberté de promotion, mais fixerait un marqueur de prix raisonnable pour toute la filière. »
La consommation, une épée de Damoclès
Si les réactions sont vives, c’est que la filière a conscience que des prix bradés nuisent le plus souvent à la consommation. Or, tel est le défi que tente de relever la filière ; enrayer le déclin chronique de la consommation. En 2017, selon Culture Viande, celle-ci a encore chuté de 4,5 % pour la viande fraîche et de 2,2 % pour la charcuterie, dont -5 % pour le jambon cuit.