Porc : 15 millions pour restaurer la compétitivité de la filière
«La filière porcine française n’est pas en surproduction. Elle doit mieux s’organiser», a déclaré hier Hervé Gaymard, à l’issue d’une table ronde avec les organisations professionnelles du secteur. A cette occasion, le ministre a annoncé un plan d’action de 15 millions d’euros «pour contribuer à la réduction des problèmes structurelles et à la restauration de la compétitivité».
Une mission de réflexion sera menée
Ce plan prévoit d’abord d’améliorer les circuits de commercialisation de la filière, tant en France que pour l’exportation, grâce à la concentration des groupements de producteurs. Leur nombre doit être ramené à 25 en cinq ans, alors qu’aujourd’hui, 90 groupements contrôlent 90 % de la production. Cela permettra à la fois de «réduire les coûts de commercialisation et d’améliorer la force de vente». Ces groupements seront encouragés à abonder des caisses de régulation permettant d’aider à stabiliser le marché en cas de crise. Une restructuration de l’abattage-découpe est également prévue. L’objectif, d’ici à cinq ans, est que deux groupes au moins représentent chacun plus de 20 % du marché.
Une cotation des pièces sera mise en place avant la fin du premier semestre, pour favoriser une meilleure connaissance du marché et mieux informer les opérateurs de la filière. Une mission de réflexion sur les marchés à terme sera menée par le Coperci. Le plan prévoit également une simplification de la réglementation environnementale, qui s’accompagnera entre autres d’un dispositif de qualification des élevages. Deux tiers des exploitations devront être qualifiées d’ici à 5ans. Pour une meilleure information des consommateurs, les signes de qualité seront simplifiés. Une réforme des CCP est suggérée, avec la création d’un logo fédérateur avant la fin 2004. Un soutien sera apporté aux actions de communication, de promotion et d’innovation mises en place par les professionnels.
De plus, un dispositif d’aide à la cessation d’activité permettra d’accompagner les éleveurs qui souhaitent se reconvertir.