Petit rebond après une dégradation accélérée
Dans un contexte de dépression des marchés financiers et des cours des matières premières, dont le pétrole, la dégradation du marché du blé s’est accélérée depuis la semaine dernière. Le rebond d’Euronext en clôture, hier, doit beaucoup à des raisons techniques et au raffermissement de Chicago, car les fondamentaux restent dominés par la lourdeur de l’offre, renforcée hier par le rapport de l’USDA, portant à 238,9 Mt, son estimation de stock de report mondial, soit quelque 7 Mt de plus que la précédente estimation. La remontée de l’euro face au dollar n’arrange rien, alors que le recul dollar améliore la compétitivité américaine. Bien que l’amélioration des primes
(-4 €, rendu Rouen) atténue la volatilité des marchés à terme, les cours du blé sur le marché physique restent dans leurs plus basses eaux depuis cinq ans et, à ces niveaux, il est normal que les prix réagissent de temps en temps positivement à quelques annonces favorables. L’achat de blé et d’orge par la Tunisie, sans doute d’origine européenne, les prévisions de bons chargements (dont 66 000 t vers la Thaïlande qui revient au marché), apportent un peu d’optimisme. L’orge suit la tendance imposée par le blé, alors que le maïs résiste, ayant suffisamment baissé pour retrouver de la compétitivité sur le marché de l’U.E.