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RSE
Performance énergétique : les IAA peuvent mieux faire

Les industries agroalimentaires agissent de plus en plus pour améliorer leur efficacité énergétique. Toutefois, même les plus avancées d’entre elles ont encore peu recours aux nouveaux leviers de performance. Analyse de l’institut Orygeen.

Seules 12% des entreprises leaders produisent de l'énergie.
© jpee

La maturité énergétique des industriels de l’agroalimentaire est en nette progression depuis 2010, révèle la dernière enquête 2016-2017 menée par l’institut Orygeen, association à but non lucratif ayant pour mission d’inciter les dirigeants à agir sur les performances énergétiques de leurs entreprises *. L’index moyen d’efficacité énergétique est ainsi passé de 6,5 à 8,9/20. Le nombre d’industriels français ne mettant en place aucune action afin de réduire leurs factures et consommations énergétiques est tombé à 6 %. À l’inverse, le pourcentage des entreprises ayant une démarche structurée et transverse d’amélioration continue de leur efficacité énergétique a crû pour atteindre 22 %. Un progrès valable aussi bien pour les PME que pour les grands groupes.

On observe une accélération du passage à l’acte

« De manière générale, on observe une accélération du passage à l’acte de la part des industriels qui s’explique par une anticipation de la hausse à moyen terme du coût de l’énergie, mais aussi, depuis la Cop21, par une volonté plus marquée et affichée de lutte contre le changement climatique et d’engagement sociétal », commente Marc Roquette, président d’Orygeen. L’étude montre ainsi, depuis six ans, un accroissement du recours à la refonte des besoins (+245 %) et à la conception alternative des process (+132 %). D’autres leviers liés aux hommes sont de plus en plus actionnés comme l’écoconduite des installations (+63 %) et le changement des comportements (+55 %). Dans une moindre mesure, les leviers qui étaient déjà les plus utilisés continuent de progresser : l’optimisation technique (+22 %), l’intégration thermique (+19 %), les achats énergétiques (+14 %) et les investissements durables (+2 %).

Seuls 4 % des leaders ont prévu d’acheter de l’électricité renouvelable

Toutefois, l’analyse de cent entreprises leaders de la performance énergétique montre qu’il y a encore du chemin à faire, souligne Orygeen. Si 68 % des entreprises leaders ont déjà installé des logiciels de suivi des consommations d’énergie, seules 25 % d’entre elles ont mis en place des logiciels d’analyse intelligente pour rassembler et analyser les milliers de données (disponibles grâce aux capteurs et équipements sur les sites) et traiter les données externes (météo, marché énergétique).

En outre, 12 % des entreprises leaders produisent de l’énergie grâce aux énergies renouvelables (en incluant la biomasse, la géothermie et le solaire thermique) et uniquement 4 % ont prévu d’acheter de l’électricité renouvelable. « Dans un contexte de transformation rapide du monde de l’énergie, les nouvelles opportunités d’améliorations – comme l’adoption de logiciels big data pour agir sur l’efficacité énergétique, la diversification du mix énergétique par de l’autoconsommation ou des contrats d’achat d’électricité, ou la mise en place de contrats rémunérant la flexibilité – peuvent permettre aux entreprises françaises d’augmenter leur compétitivité si elles identifient rapidement les leviers adaptés à leur propre contexte et objectifs puis organisent leur mise en œuvre sur les 3 à 5 années à venir », estime Jean-Pierre Riche, directeur général d’Orygeen.

* Étude de l’index d’efficacité énergétique sur un échantillon de 983 sites, puis analyse détaillée auprès de cent entreprises leaders via l’index WCEPI.

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