Pause et consolidation
Période du 19 au 25 octobre. Avec la fête de la Toussaint, dans la plupart des cas accompagnée d’un pont, on ne pouvait pas s’attendre à un déchaînement des marchés qui, par ailleurs, ont repris leur souffle après la semaine d’attente angoissée du résultat des discussions de Bruxelles. Les matières premières agricoles n’échappent pas en effet aux réactions des marchés financiers et elles ont également retrouvé un certain sourire après les accords sur les méthodes de règlement de la dette et le sauvetage de l’euro. Il faudra attendre le milieu de cette semaine pour que se précisent les tendances et les cours, ceux figurant dans la colonne ci-contre entérinant simplement le redressement observé en fin de semaine dernière. Redressement d’ailleurs tout relatif, puisqu’à 183-185 euros rendu Rouen, le blé standard reste dans les plus basses eaux depuis le début de la campagne. La semaine dernière, le marché du blé a été animé par le portuaire, mais sans affaires à partir de janvier. La concurrence s’annonce de plus en plus rude à l’export contre l’origine mer Noire ; la Russie et l’Ukraine ont enlevé les derniers appels d’offres égyptiens, avec une marge de 20 dollars sur les offres françaises. La hausse de l’euro, après les accords de Bruxelles, va encore réduire la compétitivité du blé français, tandis que l’abondance de cette céréale sur le marché mondial ne cesse de s’affirmer. Le dernier rapport du Conseil international des céréales (CIC) a encore augmenté de 5 millions de tonnes (Mt) son estimation de production mondiale de blé, la portant à 684 Mt, pratiquement au niveau le plus élevé, 2008-2009. La consommation est, en revanche, réduite de 2 Mt à 677 Mt et le stock final rehaussé de 9 Mt, à 202 Mt, le plus élevé depuis 2001-2002.
Une année exceptionnelle pour le maïs français
Avec un rendement moyen national record de 105 quintaux par hectare, la récolte de maïs grains approchera les 16 millions de tonnes. Ainsi, la France demeure le premier producteur de maïs de l’Union européenne, la Hongrie et la Roumanie se posant comme ses deux principaux concurrents européens sur les marchés d’exportation. Mais, l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) prévient, « Attention à l’Ukraine » dont la production record cette année va en faire une concurrente du maïs communautaire vers les pays du Sud de la Méditerranée, voire du Sud de l’Union européenne. L’origine communautaire, dont française, reste cependant très compétitive. Le comité de gestion a accordé, pendant la période du 19 au 25 octobre, des certificats d’exportation de maïs pour 164 600 t dont 61 900 t pour la France ; la prévision des exportations vers les pays tiers faite par FranceAgriMer, de 500 000 t, paraît donc réalisable, de même que pour l’orge à laquelle Bruxelles a accordé des certificats d’export la semaine dernière, de 79 900 t, dont 42 500 pour la France.