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Ovin : la filière limousine a des raisons d’y croire

Le nombre d’exploitations s’est stabilisé. Mais la concurrence risque d’être rude dans les prochaines années.

L’élevage ovin Limousin a fait l’objet d’un état des lieux de la part du comité de pilotage du réseau ovin, organisé récemment dans la ferme expérimentale du Mourier près de St-Priest Ligoure (Hte-Vienne). Une trentaine d’éleveurs de la région ont planché sur le sujet, en compagnie des responsables des institutions agricoles locales, tirant des conclusions équivalentes à celles dernièrement publiées par la Fédération nationale ovine.

Globalement, l’élevage ovin Limousin se porte plutôt bien comparé à d’autres régions et il présente de sérieuses perspectives d’avenir. Le bilan est positif, même si beaucoup de choses restent encore à faire, au sein d’une production nationale encore insuffisante pour répondre aux besoins des consommateurs français. Avec 555 000 brebis, la région se place 4e des producteurs d’agneaux, après l’Auvergne (611 000) et le Poitou-Charentes (618 000) mais assez loin derrière le Midi-Pyrénées leader incontesté à 800 000 têtes.

Incertitudes européennes

Les effectifs sont stables depuis la fin 2001, soutenus par 4 439 éleveurs, ce dernier chiffre étant hélas à comparer avec celui de 1995 où l’on recensait encore 6 164 élevages. Mais si ces derniers sont moins nombreux, ils sont désormais plus grands, avec les deux tiers des ateliers dépassant les cent brebis, soit 80 % du cheptel total. On note également depuis dix ans une multiplication d’exploitations occupant de 350 à 500 bêtes, soit 19 % du troupeau Limousin.

La bonne nouvelle (pour les éleveurs) vient des tarifs : le prix du kilo de carcasse s’est envolé en 2002 à 5,96 euros record historique s’il en est, et la recette théorique tourne actuellement au-delà des 120 euros par brebis, primes incluses.

Cependant, tous ces résultats son à nuancer, et il serait prématuré de pavoiser entre Guéret et Limoges. Au sein d’une Europe dans laquelle elle ne représente que 13 % de la production ovine, loin des 29 % de la grande Bretagne, la France peut mieux faire, et le Limousin, par contre coup, également. C’est la conclusion des experts réunis au Moutier, qui pensent que la réforme de la PAC pourrait être une chance pour leur région, avec des droits à prime importants.

Mais la conjoncture communautaire définie par les études prospectives de l’Institut de l’Elevage prédisent une baisse générale des effectifs des brebis en Europe, et donc en France, et donc en Limousin. Le cheptel national pourrait alors chuter de 6 % en 6 ans et personne ne peut dire avec certitude ce qu’il représentera sur la région d’ici là.

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