Origine-Info : lancement de la démarche pour garantir l’origine des ingrédients des produits alimentaires transformés
La démarche Origine-Info a été lancé officiellement le mercredi 13 mars pour garantir une meilleure transparence de l'origine des produits alimentaires transformés.
La démarche Origine-Info a été lancé officiellement le mercredi 13 mars pour garantir une meilleure transparence de l'origine des produits alimentaires transformés.
Mis à jour le 14/03 avec réactions du monde agricole
"Une démarche collective et volontaire baptisée Origine-Info", a officiellement été lancée mercredi 13 mars. La ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire, a reçu, à l'occasion des Rencontres de la Transparence, les représentants des industriels et des distributeurs ainsi que des associations de défenses de consommateurs1 avec pour objectif “d'améliorer l’information sur l’origine des produits alimentaires transformés’, a-t-on appris dans un communiqué.
Mieux informer les consommateurs sur l'origine des produits alimentaires transformés c'est lui permettre de faire des choix.
D'ici mai avec les industriels et les distributeurs volontaires nous travaillerons à un cahier des charges et un logo pour mettre en place l'Origine-Info. pic.twitter.com/L1xvrzD2t9— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) March 13, 2024
Des objectifs à courts et longs termes pour Origine-Info
Dans un premier temps, tous veulent “aboutir d’ici mai 2024 à un cahier des charges ainsi qu’un logo en vue d’une expérimentation d’ici l’été 2024”. Dans un second temps, “à partir de l’an prochain “, la coalition veut porter le projet au niveau européen dans le cadre de la modification de la réglementation concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
Lire aussi : 3 logos sur les produits alimentaires, «En vérité» y travaille
Ne pas laisser les consommateurs dans le flou
Les consommateurs seront consultés pour choisir le logo. Pour Olivia Grégoire, il est important de les impliquer. “Une information claire permet un choix éclairé. Mieux informer le consommateur sur l’origine des produits alimentaires transformés qu’il achète, lui donner toutes les informations nécessaires et pas seulement une partie d’entre elles, c’est permettre au consommateur de choisir en toute connaissance de cause”.
Des réactions diverses du monde agricole
La Coopération agricole se montre favorable à la démarche, comme l'indique son président Dominique Chargé par communiqué « Cette démarche est vertueuse et il reste bien entendu du travail pour que nous puissions disposer d’un cadre pragmatique et opérationnel pour nos coopératives. Il est essentiel que cette démarche soit étendue sur tous les circuits de distribution et de consommation y compris la restauration hors foyer », rappelant que les capacités de production doivent être renforcées pour répondre à ces besoins supplémentaires.
Des craintes chez les AOP et les filières déjà équipées d'un logo
Les filières agricoles ayant déjà développé leur logo craignent visiblement un doublon, voir une nouvelle confusion pour le consommateur.
« Nous demandons au gouvernement de s’appuyer sur ces démarches fiables, contrôlées, reconnues par nos citoyens » réagit Jean-François Guihard, président de l’APAF, les « Produits Agricoles de France », lui aussi par communiqué.
Les AOP laitières se montraient réticentes sur la question, craignant de voir leur logo caché par ce nouvel affichage.
La démarche En Vérité validée par le ministère
Olivia Grégoire a ainsi publiquement validé la démarche du collectif En Vérité, créateur du concept et d’un logo dévoilé à la presse le 9 octobre dernier, expliquent nos confrères d'Agra Business, qui citent les deux confondateurs. Pour Sébastien Loctin, « C’est une fierté. C’est le résultat d’un combat de deux ans qui aujourd’hui fait consensus. La crise agricole a un peu accéléré le processus. Notre logo fait partie des deux qui seront retenus et qui feront l’objet d’un vote par les consommateurs. »
J’espère seulement que du côté des industriels, ceux qui avaient refusé le Nutri-Score ne refuseront pas Origine Info
Même satisfaction du côté de David Garbous : « On a réussi un pari fou. Cette démarche est une opportunité de business pour tout le monde. Elle soutient le travail de nos agriculteurs et va aider à regagner la confiance des consommateurs. J’espère seulement que du côté des industriels, ceux qui avaient refusé le Nutri-Score ne refuseront pas Origine Info, car leur situation vis-à-vis des consommateurs va se compliquer davantage. »
1/Étaient présents les fédérations professionnelles industrielles (ADEPALE, ANIA, FEEF, ILEC, La Coopération agricole), la Fédération du commerce et de la distribution, les enseignes de la grande distribution (Aldi, Auchaun, Carrefour, Casino Monoprix Franprix, Intermarché/ Les Mousquetaires, Leclerc, Lidl, Système U) et quatre associations de défense des consommateurs (CLCV, Familles rurales, Foodwatch, UFC-Que Choisir) et du Collectif En Vérité.