Olmix : la production de poulet sans antibiotique a démarré

> Les poulets sont commercialisés pour l'heure sur les marchés, via des foodtrucks.
À la veille du Space, Olmix Group, spécialisé dans les solutions à base d'algues pour l'agriculture et l'élevage a fêté ses vingt ans. L'occasion pour l'entreprise bretonne de revenir sur le « breizh algae chicken », un programme d'élevage de poulets sans antibiotique, grâce aux algues. À ce jour, une douzaine de producteurs du Groupement des monts d'Arrée s'est engagée dans cette démarche. Depuis le 20 mars, ils ont produit 1,2 million de poulets selon ce cahier des charges. Face à l'antibiorésistance, « les algues peuvent être une alternative aux antibiotiques utilisés en préventif », explique Thomas Pavie, vétérinaire et directeur des affaires sanitaires d'Olmix Group.
La société a développé plusieurs solutions, comme des compléments alimentaires qui renforcent les défenses naturelles des animaux. Les poulets qui n'auront reçu aucun antibiotique seront vendus sous la marque Thanks to algae. « Mais les éleveurs engagés dans la démarche peuvent bien sûr traiter un lot avec des antibiotiques si les poulets sont malades. Dans ce cas, il ne sera pas vendu sous cette marque », précise Thomas Pavie.
Des poulets vendus sur les marchésLes volailles sont notamment abattues chez Tilly-Sabco Bretagne, à Guerlesquin (Finistère), détenu à 30 % par Olmix, via son fonds d'investissement Breizh Algae Invest. Les poulets sont commercialisés pour l'heure sur les marchés, via des foodtrucks. Mais l'entreprise mise beaucoup sur l'export, notamment vers l'Asie, où les algues font partie de la consommation courante.
Olmix espère pouvoir convertir d'autres filières et lorgne les pays émergents
” Les algues utilisées par Olmix sont collectées directement en mer, par des partenaires de la société. Ils ont reçu cet été l'autorisation, pour une saison, de les récolter à l'aide d'un navire spécifique. « À terme, nous envisageons de les cultiver », déclare Thomas Pavie, car de nombreux programmes français visent à lutter contre leur prolifération.
Le groupe espère aussi pouvoir convertir d'autres filières au sans antibiotique et lorgne du côté des pays émergents, « où il y a une vraie demande », selon Hervé Balusson, son président-directeur général.