Offre modeste, prix soutenus
En 2013, la modestie de l'offre en agneaux et brebis a une nouvelle fois soutenu les cours sur les marchés hexagonaux. S'installant à 6,23 euros la carcasse, selon Agreste, la cotation moyenne des ovins de boucherie a gagné 5 centimes, ce qui n'a pas encouragé la consommation intérieure, en recul de 3,4 % sur les onze premiers mois de l'an dernier par rapport à la même période de 2012. Cette hausse des cours pour la troisième année consécutive n'a pas non plus favorisé les exportations en vif. L'écart tarifaire s'est creusé notamment avec le marché ibérique – représentant 66 % des envois hexagonaux en 2012 – qui affichait l'an dernier un prix moyen inférieur de 1,8 euro au prix français.
L'export à la peineEn cumul de janvier à novembre 2013, les expéditions en vif vers l'Espagne (172 100 têtes) se sont ainsi repliées de 12 %. Dans le même temps, les livraisons vers le marché italien, second en importance, fléchissaient, de 13,6 %. Toutes destinations confondues, la baisse est de 5,6 %. Une tendance à confirmer avec les chiffres de décembre, mois qui totalise d'ordinaire plus du tiers des volumes annuels. À destination du Liban et de la Libye, des besoins croissants, notamment en brebis ont, en revanche, permis la progression des exportations, comme l'indique FranceAgriMer. Pour 2014, aucun renforcement de l'offre en vif hexagonale n'est attendu par les professionnels de la filière, aussi les cours devraient-ils conserver des niveaux élevés. Un contexte peu propice au développement de la demande, tant sur le marché domestique qu'à l'export.