Offre et demande mondiales en hausse
> La France se positionne en Chine. C'est notamment le deuxième pays fournisseur en poudres infantiles et lactosérum du pays.
En 2013, malgré des conditions climatiques défavorables à la production laitière au premier semestre, la Nouvelle-Zélande n'a pas ralenti le rythme de ses exportations. Selon les chiffres de l'Institut de l'élevage (Idele), les exportations néo-zélandaises de produits laitiers ont encore progressé l'an dernier, atteignant près de 19 millions de tonnes (Mt) équivalent lait – une légère progression après le fort rebond enregistré en 2012. La Nouvelle-Zélande a ainsi conservé sa place de leader au palmarès des pays exportateurs, devant l'Union européenne (16 Mt), les États-Unis (9 Mt) et l'Australie (4 Mt). Une position qu'elle devrait conforter cette année, grâce au dynamisme de sa collecte pour la saison 2013/2014 et au volontarisme qu'elle affiche à l'export. Atout considérable pour les entreprises de transformation, le prix du lait à la production a longtemps été inférieur à celui pratiqué dans les autres grands pays exportateurs, ce qui a permis le développement de leurs parts de marché dans les bassins déficitaires. L'écart s'est fortement resserré au cours des quatre dernières années. Fin 2013, indique l'Idele, « les éleveurs néo-zélandais ont perçu un prix du lait supérieur à celui payé en France ». Une évolution propice à la compétitivité des produits laitiers industriels français et européens.
La Chine, premier clientSi pour la Chine, l'ancienne colonie britannique constitue un fournisseur de choix qui a contribué à hauteur de 50 % à ses importations de produits laitiers secs l'an dernier, d'après l'Idele, le pays le plus peuplé du monde représente le premier client pour la Nouvelle-Zélande, absorbant la même année un tiers des ventes de l'archipel en valeur. En 2013, la deuxième économie mondiale a importé 7,8 Mt (équivalent lait) de fabrications laitières, se maintenant ainsi à la première place parmi les importateurs mondiaux, devant la Russie (6 Mt), l'Algérie (3 Mt) et le Mexique (2,9 Mt). Avec l'augmentation des salaires en Chine, la consommation de protéines animales augmente, notamment pour les produits laitiers. Face à ces besoins croissants, la production domestique (35,3 Mt en 2013, d'après les données du Bureau national des statistiques rapportées par l'Idele) ne suffit pas. Aussi le pays émarge-t-il au premier rang des importateurs de poudres écrémées, grasses, infantiles et de lactosérum. Ses achats ont progressé entre 2012 et 2013 dans toutes ces catégories, ce qui a bénéficié entre autres à la France, deuxième fournisseur de la Chine en poudres infantiles et lactosérum. La pression grandissante de la demande mondiale devrait continuer de soutenir les cours des fabrications ” industrielles et la production. Sur les 769 Mt estimées de lait produit dans le monde en 2013, les échanges ont porté sur 8,2 % des volumes (63 Mt équivalent lait). Une part en hausse (+6 Mt sur 2012 et +1 Mt sur 2013) qui gagne de l'influence jusqu'auprès des éleveurs. Dans un contexte d'offre mondiale plutôt inférieure à la demande, elle a favorisé un renchérissement incitatif des prix à la production dans de nombreux pays.
“ En 2013, les échanges ont porté sur 8,2 % des volumes