Aviculture
Œufs : un marché de saison
Bien que la production d’œufs de poules en cage tende à s’amoindrir au profit de l’alternatif, le marché français n’a pas échappé à sa traditionnelle morosité de janvier. Chacun espère qu’il s’animera comme chaque année en février.
Bien que la production d’œufs de poules en cage tende à s’amoindrir au profit de l’alternatif, le marché français n’a pas échappé à sa traditionnelle morosité de janvier. Chacun espère qu’il s’animera comme chaque année en février.
À 7,72 €/100 œufs sur janvier, la Tendance nationale officieuse (TNO) de l’œuf calibré – moyenne des calibres M et G – s’est installée 29,2 % sous son record de janvier 2017, mais a dépassé de 15,9 % son niveau moyen des années 2013-2017. Dans le même temps, la TNO de l’œuf tout-venant destiné à l’industrie a atteint 0,732 €/kg, en baisse de 42 % sur un an et de 6,6 % comparé à 2013-2017.
Le commerce a suivi une tendance des plus traditionnelles, sans perturbations sanitaires majeures ni évolution notable de la demande. Les fêtes de fin d’année ont entraîné une moindre consommation des ménages, des fermetures d’usines utilisatrices d’ovoproduits et des perturbations logistiques synonymes de retard d’enlèvement dans les élevages comme en centres de conditionnement ou à l’industrie. À noter que ce ralentissement saisonnier a été quelque peu exacerbé par les blocages des gilets jaunes.
Ces moindres ventes ont entraîné une hausse rapide des stocks dans les centres de conditionnement et en élevage, et il aura fallu attendre la seconde quinzaine de janvier, avec les préparatifs des promotions de la Chandeleur, l’arrivée du début de mois et un regain d’intérêt des industriels pour que la fluidité fasse son retour chez les opérateurs.
Un marché à plusieurs vitesses en février
Depuis, le réveil de l’activité s’affirme, sans euphorie toutefois. Le marché revêt sa combinaison de ski. L’arrivée des vacances scolaires soutient les besoins des zones de montagne qui se préparent à une saison satisfaisante, la neige étant au rendez-vous. Ailleurs, c’est la prudence qui domine, notamment dans les régions peu touristiques où certains détaillants ferment pour congé.