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Oeuf : 2004, une année de crise !

Avec la rapide remise à pied de la production néerlandaise, l’année 2004 aura été une année de crise pour le secteur de l’oeuf. Notre marché intérieur, comme nos échanges d’oeufs coquille ont été fortement touchés. En revanche, la situation était moins catastrophique pour les ovoproduits

Depuis le début de l’année, le secteur de l’œuf traverse une crise sérieuse, matérialisée par des niveaux de prix particulièrement bas. En semaine 49, la TNO (moyenne des calibres L et M) s’établissait péniblement à 4.65 euro/100 œufs. C’est un peu mieux que les 3.12 euro/100 œufs atteint en semaine 34, mais cela reste près de 30 % en deçà des niveaux de 2002. L’année 2003 peut difficilement servir de référence, puisque l’épidémie d’influenza aviaire aux Pays-Bas avait provoqué une réelle flambée des cours.

Forte hausse de la production européenne

En 2004, les Pays-Bas ont justement recouvré l’intégralité de leur potentiel de production. Sans avoir anticipé ce rapide redressement, les mises en place de poulettes ont été bon train dans l’UE. Si bien qu’au bout de 6 mois, elles avaient progressé de 6 %, entraînant une hausse inéluctable de la production d’œufs.

Au niveau européen, la progression devrait dépasser les 5 % pour 2004, avec, dans le détail, +30 % aux Pays-Bas, +3 % en Espagne, +8 % en Belgique, +3 % en France et +10 % en Allemagne. De plus, la canicule de l’été 2003 a entraîné une forte hausse du prix de l’aliment… Prix de revient en hausse, cours moins rémunérateurs : tous les éléments étaient réunis pour faire plonger le secteur.

Le léger repli des mises en place en mai (-1.7 % en UE par rapport à mai 2003, et –15.8 % en France) laisse une note d’espoir pour l’année 2005. L’arrivée des nouveaux états membres n’a semble-t-il pas réellement perturbé le marché. Ainsi, si la production d’œufs pour l’UE à 25 a progressé de 19 % au 1er mai, la population s’est également accrue de 19 %.

Repli des exportations françaises

En France, on assiste en 2004 à une large diminution des échanges d’œufs coquille. Les exportations reculent de 31 %, dont une baisse de 41 % des envois vers l’Allemagne (qui a repris ses transactions avec les Pays-Bas) et de 15 % vers la Belgique. Les importations reculent dans une moindre mesure. Elles diminuent de 12 % selon les données ITAVI, avec un repli léger de l’Espagne (-5 %), notre fournisseur principal puisque la péninsule Ibérique représente 66 % des envois totaux.

Hausse de la consommation d’ovoproduits

A propos des ovoproduits, qui représentent 27 % de la production totale d’œufs, l’évolution de la production est aussi à la hausse. Depuis 1997, la production a progressé de 5 % par an, et atteignait 230 000 tonnes équivalent liquide en 2003. À l'inverse de la situation de l’œuf coquille, les échanges d’ovoproduits alimentaires se sont développés en 2004. Pour la France, on note un repli des exportations en volumes, mais une hausse en valeur. Quant aux importations, elles progressent en volumes de 5 % pour les liquides, et de 15 % sur les séchés.

Enfin, la consommation évolue. Alors qu’en 1992, les ovoproduits ne comptaient que pour 20 % dans notre consommation d’œufs, en 2002, ce taux a augmenté de 8 %, et pour 2012, l’ITAVI prévoit une proportion de 36 %. De même, les œufs alternatifs représentaient en 2003 plus de 20 % des volumes vendus en GMS, et 36 % du chiffre d’affaires du rayon œufs des grandes surfaces.

Rédaction Réussir

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