Obésité : la députée Valérie Boyer revient à la charge
Instaurer un label PNNS sur les produits et encourager l’implantation de distributeurs de fruits et légumes font partie des mesures proposées une nouvelle fois par la députée UMP dans quatre récentes propositions de loi.
«Depuis de nombreuses années, le surpoids et l’obésité ne cessent de croître au sein de la société française », affirme Valérie Boyer dans l’exposé des motifs d’une de ses propositions de loi déposées à l’Assemblée le 24 octobre. Or, une enquête épidémiologique nationale (Obépi 2012) rendue publique quelques jours plus tôt tend, quant à elle, à montrer une légère amélioration de la situation dans l’Hexagone. « L’augmentation de la prévalence de l’obésité se poursuit dans notre pays mais avec une tendance significative à la décélération », dit ce rapport. L’augmentation estimée entre 2009 et 2012 n’est que de 0,5 % contre plus de 1 % précédemment. Et l’on n’observe plus de hausse de la prévalence de l’obésité chez l’enfant en France depuis les années 2000.
Cela n’empêche pas la députée UMP des Bouches-du-Rhône de revenir sur l’un de ses terrains de prédilection, la lutte contre l’obésité, avec le dépôt de quatre propositions de loi.
Un label PNNS pour les produits
La principale vise à instaurer un logo « label PNNS » pour les produits alimentaires. Attribué par arrêté ministériel après avis de l’Anses, ce label pourrait dispenser les fabricants de payer la taxe sur les messages publicitaires que Valérie Boyer souhaite rendre obligatoire pour l’ensemble des annonceurs et promoteurs de produits alimentaires ou boissons. La députée estime par ailleurs que le contenu calorique du produit devrait être indiqué sur chaque message publicitaire de ces produits.
En parallèle, Valérie Boyer veut rendre l’éducation à la santé et à l’équilibre nutritionnel et corporel obligatoire à l’école et déclarer « la lutte contre l’obésité et le surpoids grande cause nationale 2013 ». Enfin, soutenue par l’ex-ministre à la Santé Xavier Bertrand, elle propose d’encourager l’implantation de distributeurs de fruits et légumes dans les lieux publics ou les entreprises. Son idée est de leur offir un amortissement fiscal accéléré en un an au lieu de cinq.
Ces propositions de loi ont été renvoyées à la commission des affaires sociales.