Diminution significative des captures de langoustines en 2018
Nouvelle baisse d’activité pour la pêche en Cornouaille
Pour la seconde année consécutive, les six criées de Cornouaille (Sud-Finistère) accusent une baisse, autant en tonnage (- 5,59 % à 36 997 tonnes) qu’en valeur (-5,82 % à 124,6 millions d’euros), a indiqué lundi la chambre de commerce et d’industrie de Bretagne-Ouest (CCIMBO). Le recul de l’activité est imputable à la baisse significative des captures de langoustines, le départ de bateaux et la baisse de productivité des navires. Les débarquements hors criée, notamment de sardines (première espèce pêchée) et de thon pélagique progressent à un peu plus de 13 000 tonnes, mais ne compensent pas la baisse sous criée. L’activité cumulée se situe à 50 849 tonnes pour 146,3 millions de ventes : un seuil plancher, pour la CCIMBO. Si la baisse des débarquements de l’an passé a été en partie compensée par la cellule commerciale qui a fait venir d’autres ports 1 600 tonnes de poisson par route sous ses criées, « l’offre est insuffisante pour une demande de plus en plus forte », souligne la CCIMBO, qu’elle soit physique ou à distance par Internet. À moyen terme, d’autres écueils pourraient perturber l’activité : le Brexit, l’obligation de débarquement et la difficulté à renouveler les patrons des navires hauturiers. En attendant, la CCIMBO poursuit la modernisation des équipements dont elle a la charge (7,3 millions d’euros programmés cette année) en matière de froid pour optimiser la qualité, d’informatique de vente, d’intégration de puces RFID des bacs de criée, etc. Car la place cornouaillaise reste riche de nombreuses espèces.