Nos ennemis, hélas, sont innombrables et puissants
Au demeurant, Philippe Auguste n’a pas tort. Le fret s’est envolé ces derniers mois, passant de 18 à 60 _/t. Sous l’impulsion des Chinois, qui requièrent tout ce qui ressemble à un bateau pour transporter leur minerai de fer, à un moment où la flotte mondiale est en restructuration sur fond de pénurie des moyens de transport. La Chine a par ailleurs de gros besoins potentiels de céréales puisque, pour le seul soja, la consommation intérieure chinoise serait de 23 miot pour une production de 16 miot. Du coup, le moral des grands traders est au plus bas. Une époque nouvelle commence, disent-ils en chœur. Elle sera faite de grande instabilité, conjuguant accidents climatiques, explosion du coût du fret, problèmes sanitaires et volatilité du dollar. Sans oublier la main mise des fonds de pensions US sur le marché de Chicago, où ceux-ci représenteraient aujourd’hui 80 % des transactions, soit 600 Mds de dollars. A propos : les 6 de mai sont annoncés à 300 $, ou presque. Ce n’est pas ça qui va faire baisser le coût de production du jambon de Bayonne…