Consommation
Les produits tripiers, rempart en période d’inflation
Les achats des ménages de produits tripiers étaient bien orientés sur la première partie de l’année, mieux que l’ensemble du rayon boucherie.
Les achats des ménages d’abats d’animaux de boucherie pour leur consommation à domicile ont progressé de 2,9 % en cumul sur les cinq premiers mois de l’année, selon les données de Kantar relayées par FranceAgriMer. À comparer avec la baisse de 3,8 % enregistrées par les viandes de boucherie. Il faut dire, et c’est d’ailleurs un argument que l’interprofession de la triperie française met régulièrement en avant, le prix moyen d’achat des produits tripiers frais est inférieur au reste du rayon viande fraîche (10,36 €/kg contre 13 €/kg). Les produits tripiers n’ont toutefois pas échappé à l’inflation, le prix moyen d’achat progresse de 6 % et bat un nouveau record.
Sur cette période, les abats de veau reculent néanmoins, il faut dire que les disponibilités sont limitées et que ce sont des produits bien plus onéreux que les autres. Les achats des ménages d’abats de bœuf progressent de 10,7 %, avec une belle dynamique dans les classiques cœurs, langue, rognons (+12,8 %), et ceux de porcs affichent une croissance de 4,5 %, portés là aussi par le triptyque cœur, langue, rognon (+16 %). Pour les opérateurs, ces bons chiffres s’expliquent aussi par l’innovation en rayon, avec des packagings sous skin plus attrayants, et davantage d’élaborés proposés.