Mosaïque
Hadj Abdelaziz di Spigno, le président de l’association de consommateurs musulmans Asidcom, voit dans la filière halal « des industriels qui ont très faim, une forêt d’organismes certificateurs ». Cette filière offre des perspectives de croissance supérieures au marché standard. Le World Halal Forum l’évalue aujourd’hui à plus de 5 milliards d’euros en France. Les achats par grandes catégories de produits se stabilisent, selon le cabinet Solis, mais continuent à se diversifier. La concurrence s’intensifie et la publicité se développe. Les marques, enseignes de distribution et chaînes de restauration sont particulièrement exposées au risque de dénigrement public. Les critiques fusent d’autant plus qu’il n’y a pas un cahier des charges commun mais des conceptions différentes défendues par des organismes certificateurs. Certains s’improvisent contrôleurs et manquent de compétence, en l’absence d’une « police des polices ». Le CFCM (Conseil français du culte musulman) peine à établir une charte et son institution de contrôle. Tandis que l’Organisation de la conférence islamique reste divisée sur l’électronarcose des poulets.