Mise à jour du site Internet de la table Ciqual
Référence pour l’étiquetage nutritionnel, la table Ciqual se rend plus pratique à l’usage des fabricants de l’agroalimentaire, des structures de restauration collective ou des diététiciens. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui l’édite depuis 2008, a ouvert le 7 décembre 2017 un site Internet pour accéder aux données de la table. Ce service reste gratuit et propose désormais de s’abonner aux mises à jour, gratuitement également. Ses concepteurs informent avoir totalement repensé son interface afin que l’utilisateur accède plus rapidement aux informations qu’il recherche.
Suivre les évolutions
Le site indique les sources des données délivrées. Ainsi, tel industriel ou telle filière ayant fourni ses propres références peut vérifier que celles-ci ont bien été prises en compte. Ces améliorations découlent des questions d’utilisateurs posées par mail ou des suggestions formulées dans les groupes de travail de l’observatoire des aliments de l’Anses. Au cours de l’été dernier, « une quarantaine d’utilisateurs divers ont testé le nouveau portail avant sa validation », informe Céline Ménard, chef d’unité de l’observatoire des aliments. Les utilisateurs devraient apprécier, selon elle, de pouvoir filtrer les résultats par groupes de produits et d’être informés des mises à jour et des publications prochaines. Ainsi, l’industriel ou le grossiste, s’il est concerné, pourra modifier ses informations nutritionnelles au plus vite ou anticiper d’éventuels changements d’étiquetage.
Des recherches complémentaires
Il est possible de faire une recherche par aliment ou par constituant (de l’énergie à la vitamine B12, en passant par les protéines, lipides, etc.). La recherche par aliment déploie des compositions nutritionnelles complètes, détaillées ou abrégées, et indique la source de chaque donnée. C’est le cas de 2 807 aliments bruts ou élaborés. La recherche par constituant permet de comparer des aliments. Les teneurs sont indiquées par ordre croissant ou décroissant. Les recherches par aliment et par constituant sont complémentaires. En effet, on note que la recherche des « protéines » pour le mot-clé « veau » donne les teneurs en protéines de plus de 20 préparations de veau. Alors que la recherche par aliment ne donne, pour le mot « veau », que 5 compositions complètes.
37 légumineuses
L’exploration par groupes d’aliments se fait dans une arborescence. Au premier niveau figurent onze grands groupes comme ceux des fruits et légumes au sens large, des produits laitiers, des autres produits animaux, etc. Le groupe des fruits et légumes se subdivise en cinq groupes : légumes, pomme de terre et tubercules, légumineuses (il y en a 37, dont 20 cuites), fruits, fruits à coque et graines oléagineuses. La carotte se décline crue, cuite, surgelée crue et surgelée cuite, ainsi qu’appertisée.
Représentativité de la table et des données
Avec ses 2 807 compositions complètes d’aliments bruts ou élaborés, la table Ciqual compte parmi les plus complètes d’Europe, avec celles de Pays-Bas et du Royaume-Uni. Ces aliments sont représentatifs de l’alimentation en France ; ils sont déterminés dans le cadre de l’observatoire des aliments de l’Anses. Les derniers ajouts ont porté sur des aliments « moyens » demandés par les nutritionnistes. Ceux-ci sont évalués à travers des enquêtes de consommation de l’Anses. Des références de produits bios sont envisagées, apprend-on, en raison de l’augmentation de la consommation dans la dernière enquête Inca de juillet. Les sources donnant les teneurs en énergie ou en nutriments sont variées et différemment fiables. C’est pourquoi dans la table Ciqual, chaque donnée est assortie d’un « code de confiance » : une lettre de A à D. Le code A correspond souvent aux propres évaluations en laboratoire de l’Anses.