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Pommes de terre
McCain réhausse de 20 % les prix des contrats avec le Gappi

Le groupement de producteurs Gappi et McCain ont revalorisé les contrats des producteurs de pommes de terre notamment pour contrer l’inflation, tout en les encourageant à s’engager dans l’agriculture de régénération.

Maxence Turbant, directeur de l’agriculture France et Belgique de McCain
© McCain

Le spécialiste mondial des produits surgelés à base de pommes de terre McCain et le groupement d’agriculteurs producteurs de pommes de terre pour l’industrie (Gappi) ont annoncé à l’issue de l’assemblée générale du second la conclusion d’un accord réhaussant de 20 % en moyenne les prix payés aux agriculteurs. Cette augmentation se chiffre à 27,11 euros la tonne.

« Cette revalorisation permet aux producteurs de pommes de terre de retrouver un intérêt économique et une sécurité », souligne Bertrand Achte, président du Gappi. « La hausse des prix devra être répercutée dans les prix aux consommateurs », indique Maxence Turbant, directeur de l’agriculture France et Belgique de McCain. « Nous espérons qu’en cette période de négociation, chaque maillon de la filière prendra ses responsabilités et répercutera cette revalorisation. McCain ne pourra pas supporter seul ces surcoûts », ajoute-t-il.

Le Gappi et McCain mettent en avant le soutien de l’amont agricole face à l’inflation, la stabilisation de son noyau de producteurs, au nombre de 900 en France, ainsi que l’encouragement à s’engager dans l’agriculture de régénération via un contrat spécifique. Le transformateur de pommes de terre compte sur des agriculteurs volontaires pour les pratiques d’agriculture de régénération, dont l’objectif va au-delà de la certification HVE niveau 3.

Les contrats de ces producteurs s’étendent sur six ans et leur récolte est payée plus cher, pour un surcoût répercuté sur le prix de vente final. « Il ne faut pas faire croire aux consommateurs que la production de pommes de terre avec des méthodes plus contraignantes peut se faire un même prix que le conventionnel », tempère Maxence Turbant.

McCain a défini trois niveaux (débutant-intermédiaire-expert) pour chacun des piliers de sa démarche, dont la diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires, la couverture des sols, la préservation de la biodiversité, la diminution du travail des sols… « Le but n’est pas que d’ici à 2030, tous les producteurs soient au niveau expert sur tous les piliers, mais qu’ils aient tous les pieds dans la démarche », précise Maxence Turbant. La société a aujourd’hui formé tous ses techniciens pour accompagner les producteurs dans l’agriculture de régénération.

Pour rappel, McCain a annoncé en août un investissement de 17 millions d’euros dans son usine de Béthune (Pas-de-Calais) dans « le renouvellement de la ligne de packaging », précise Maxence Turbant. Cette somme permettra à l’usine de diversifier les formats des produits, mais aussi de renforcer l’ergonomie et la sécurité pour les salariés. « A terme, l’investissement permettra une croissance de 15 % de la production du site », ambitionne-t-il.

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